Que dire ? C'est mon premier film de ce réalisateur frappant qu'est Bresson et je ne regrette pas de l'avoir vu.
Etant cinéaste très amateur, j'ai regardé Douze Hommes en colère mais même pas encore Autant en emporte le vent ou Sur les Quais, donc j'ai des lacunes, si vous avez des remarques à me faire, tant que ça reste bienveillant grand bien vous fasse sinon évidemment aller vous faire mettre par la grosse... Bref...
Pour commencer par mes remarques même pas négatives sur le film, les acteurs... Si ce n'est Nadine Nortier, la prestation est assez grotesque. De 8:02 à 8:18, la scène du policier qui ne sort même pas de la voiture est réellement "grotesque". C'est d'ailleurs pour ça que l'on ne peut pas vraiment considérer ça comme un point négatif, ça semble tout à fait être un parti pris, du moins dans la plupart des cas ce n'est pas un mal.
Pourtant, notre personnage principal pour qui l'on ressent une profonde tristesse à la fin de cette aventure nous aurait sans doute bien plus marqué si ses larmes n'avaient pas eu l'air d'être des de la glue liquide qui brille un peu, Mouchette est une cicatrice à elle toute seule, si l'âme humaine est autant marquée par les coups que notre chair alors nous pouvons tout à fait comprendre
cette fin tragique.
Cette scène où elle s'amuse dans les auto-tamponneuses m'a vraiment rendu joyeux pour elle et j'ai même eu de la peine pour elle lorsque je la voyais s'en prendre aux jolies filles qui ont tout pour elles, parce qu'elle est jalouse et Mouchette, elle n'a pas le droit à ce bonheur qui semble pourtant être le droit/but de tout être vivant/humain. Comment cette jeune fille peut-elle trouver ses repères dans son monde sordide où rien ne semble lui être inculqué, finalement, je m'interroge bien sur l'effet qu'a eu sur cette bombe à retardement
le viol qu'elle subit ou plus simplement la relation sexuelle qu'elle a, semblant consentir à demi mot dans une scène dérangeante où je n'ai pas su me placer.
La scène avec la grand mère ne nous laisse pas en reste non plus, l'écoutant parler, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si Mouchette était vraiment méchante comme le prétend cette vieille femme ou si c'est un bouclier qu'elle crée pour pas qu'on s'approche trop près de sa corde sensible, peut-être aussi qu'elle ne veut pas qu'on ai pitié d'elle parce que
sa mère est morte ou peut-être que c'est une bête sauvage qui ne connaît rien de l'éthique car on ne lui a pas appris à se comporter avec les autres et peut-être même autre chose...
Ce film nous dépeint une histoire sombre s'il en est.
J'avais écris une grosse conclusion mais finalement je préfère terminer en disant que je vais adorer découvrir ce réalisateur et qu'il me donne envie de me lancer avec plus d'entrain encore dans la cinéphilie !