Voilà encore un film que je n’avais vu. De André Cayatte je n’ai vu que Les risques du métier qui m’avait déjà bien perturbé, mais j’étais très jeune. Tiré d’un fait réel qui a boulversé la France jusqu’au plus haut sommet de l’état à la fin des années 60, Mourir d’aimer est un vrai choc. Pas tant sur la forme, emblématique de ces années là, tant sur le plan de la mise en scèen que de la direction d’acteur, mais sur le fond, terrible. Plus le film avance et plus l’on est atterré et dégoûté. Connaissant déjà la fin, dans la mémoire collective, le plus intéressant est le cheminement de la machine familiale, médicale et judiciaire qui va broyer les personnages et leur histoire d’amour jusqu’au drame. Pas sûr que la même chose aujourd’hui est une répercussion différente, cela serait peut être même pire. Annie Girardot est une fois de plus prodigieuse, sans doute son meilleur rôle avec Docteur Françoise Gailland. Au final, une vraie tragédie grecque, bouleversante, choquante et inoubliable.