La dernière mission

Je poursuis mon exploration des films 007 avec Mourir peut attendre. La période Daniel Craig est une mini-saga en elle-même et comme le film dure 2h40, on a le temps de découvrir pas mal de décors et situations différents, qui rendent le film très généreux.

J'ai bien aimé la première scène du film qui ne fait pas James Bond mais dont la mise en scène est efficace, l'apparition d'Ana de Armas ou encore la très jolie fin du film qui se veut émouvante et parvient à l'être, sans avoir besoin au préalable être très attaché au personnage. Le fait qu'une autre personne ait droit au matricule 007 un petit moment c'était frais comme idée dans le principe mais ça n'apporte pas grand chose dans le sens où ça ne donne pas de nouveau souffle au film.

En revanche, ça m'a un peu fatigué de voir Rami Malek jouer le même genre de rôles dans plusieurs films d'affilé et on sent bien passer la longue durée du film. Si Léa Seydoux joue toujours très bien, je trouve l'écriture de son personnage pas très intéressante. C'est vraiment le point faible de ces films avec Craig pour moi, les personnages ont tendance à ne me faire ressentir que de l'indifférence ou presque.

Pourtant c'est bien emballé. On a Cary Joji Fukunaga à la réalisation qui ne va continuer sur la lancée de Sam Mendes du côté de l'ambiance tout en étant capable de balancer des scènes d'action que son prédécesseur n'aurait pas su gérer avec autant de dynamisme.

En bref ce n'est pas un coup de cœur pour moi mais c'est un blockbuster honnête et qui veut en donner beaucoup. C'est le plus "Mission : Impossible" des James Bond que j'ai pu voir et en même temps ça n'atteint jamais le même niveau de grandeur.