Cette nouvelle adaptation des aventures du jeune Mowgli, réalisé par Andy Serkis, dont la sortie initialement prévue pour 2016 par le studio Warner Bros., a été repoussé à maintes reprises dans le but d’accorder plus de temps à la réalisation des effets spéciaux, et notamment pour l’espacer de l’adaptation de Disney « Le Livre de la jungle » (2016, réalisé par Jon Favreau). En juillet 2018, les droits du film ont été vendus chez Netflix.
Marketé comme une version plus sombre, sous la direction du Roi de la motion capture, Andy Serkis. Mowgli possède une atmosphère propre à lui-même, qui l’aide à se différencier des films précédents, par un ton plus grave, et de l’humour presque inexistante.
La jungle est très bien réalisée, elle parait à la fois dangereuse quand on note le nombre d’animaux avec des cicatrices, en temoigne le corps de Mowgli, le tigre Shere Khan qui boîte, et certains pièges mortels. Elle dégage aussi une force mystique, grâce aux scènes de nuit qui occupent une bonne portion, et également par la présence de Kaa.


L’un de point fort de cette adaptation réside dans le traitement des thématiques tels que la différence, l’appartenance, en outre de rapport avec les lois et les coutumes.
Le personnage de Mowgli est naturellement centré sur ces thématiques, mais il est aussi accompagné par Bhoot, un louveteau albinos. Ils sont tous les deux moqués, et misent à l’écart par certains membres de leur meute, à cause de leur différence. D’ailleurs, ces deux personnages détiennent l’un de meilleurs moments du film, au moment de leur discussion tournant au tour de leur différence, et leur appartenance au sein de la meute.
Reste donc à savoir comment ces thématiques resonneront avec un public plus jeune.


Majoritairement constitué d’un casting vocal, Serkis nous offre un cast en or, qui livre du très bon travail. Mention spéciale à Cate Blanchett pour Kaa, et Benedict Cumberbatch en tant que Shere Khan. Malgré une motion capture assez réussite sur les corps des animaux, on déplore cependant quelques plans sur leur visage dont le résultat n’est pas très bien abouti.
Rohan Chand qui interprète Mowgli est parfaitement casté, il arrive avec aise transmettre de l’émotion. Chand parvient à capturer les postures du personnage.
J’ai aussi aimé le rajout du chasseur humain, renvoyant à Shere Khan, le vilain de la jungle brisant les lois, chassant pour le sport.


De plus, film développe la relation entre le village des hommes et Mowgli, où on passe un peu de temps, après qu’il ait été rejeté par la meute des loups. C’était très intéressant de le voir interagir avec les humains, on le voit s’attacher avec Messua, la figure maternelle et les enfants du village.
Ce peu de temps passé dans ce village, a particulièrement été efficace pour donner ce sentiment qu’il était déchiré entre les deux mondes, la jungle et le village.


Mowgli : La Légende de la jungle est un très bon divertissement, partageant beaucoup de similarités avec la version 2016 de Disney. Mais sa réalisation apporte une nouvelle vision en explorant certains éléments, qui viennent forger sa différence, et le rend au final unique.
Je le recommande fortement pour tous ceux qui ont un compte Netflix.

Themyscira
7
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le 9 déc. 2018

Critique lue 206 fois

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