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Mowgli, la légende de la jungle aura su se faire attendre et désirer. Après une production chaotique sous la direction de Warner Bros, le film s’est retrouvé privé de sortie en salles et racheté par Netflix, pour sortir enfin ce 7 décembre 2019. Avec un casting cinq étoiles et une réalisation au poil menée par Andy Serkis (César dans La Planète des Singes et Gollum Le Seigneur des Anneaux), la plateforme de streaming tient l’un de ses meilleurs longs-métrages de l’année. Mowgli s’émancipe des clichés Disney pour proposer une version plus sombre et plus complète du roman de Rudyard Kipling.


Dans le Mowgli d’Andy Serkis, pas de place pour les chansons égayantes et les animaux souriants : la loi de la jungle s’impose dès les premiers instants et nul n’y échappe. Si la trame principale de l’histoire n’est modifiée que dans la deuxième partie du film, les personnages quant à eux sont bien différents de ceux que l’on connait : la panthère Bagheera dévoile des aspects de sa vie bien plus intéressants, avec une caractérisation bien plus poussée ; l’ours Baloo arbore une gueule bien moins sympathique que dans les Disney et laisse apparaître des faiblesses inédites ; le tigre Shere Khan a une patte atrophiée ; les éléphants sont chassés par des braconniers pour leurs défenses…


Pour donner toute leur profondeur à chacun des personnages, chaque animal a son doubleur (et pas n’importe lequel) : Andy Serkis prête sa voix à Baloo, Benedict Cumberbatch à Shere Khan, Christian Bale à Bagheera et Cate Blanchett au serpent Kaa. Un casting cinq étoile, qui permet une parfaite harmonie des personnage et de leur voix : chaque animal a sa manière de parler, ses intonations propres et surtout, un travail impressionnant a été fait pour mêler paroles et grognements, voix et sifflements. Les bruits se confondent dans une harmonie inégalable, qui donne également toute sa profondeur au film. Andy Serkis réussit ici le pari bien mieux que Disney. On notera également un parti pris de réalisation très audacieux, à savoir les animaux interprétés grâce à à la puissance évocatrice de la performance capture (spécialité du génial Andy Serkis). Un choix de mise en scène venant se démarquer de la version Disney, où les créatures n’avaient que les voix des doubleurs et non les expressions faciales.


Suite de la critique sur JustFocus

Pauyang
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le 23 nov. 2020

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Pauyang

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