Je préfère être Boy Scout Sénateur et Rêveur qu'un Artificiel, Mensonger, Répulsif Homme d'affaire :
Car je crois que il faut savoir cultiver ce plaisir du quotidien, cette capacité à s'émerveiller, être sincère et heureux ...
Une fois de plus, je crois que je me suis fait piéger. Je suis tombé dans un de ces pièges dont Capra a le secret, ces pièges où si par leurs natures ils n'étaient pas camouflés, on sauterait volontiers dedans ... Mais là je suis pris par surprise, le sourire ne veut décidément pas s'enlever de mon visage, James Stewart restera désormais à jamais dans mon esprit mon acteur favori. Je crois avoir déblatéré seul dans ce qui me sert de salon en anglais sur les principes fondamentaux de la liberté pansant 20 minutes, chanté un peu de jazz tant le trop plein de joie et d'énergie m'a emporté quand est apparu le "END".
Pourtant le film ne commençait pas si bien que ça avec ce personnage un peu rêveur dont les pieds ont du mal à rester au sol alors qu'il se laisse éblouir par la capitale et sa fonction, aveuglé par ces symboles et ces idéaux : très sympathique mais manquant un peu de bouteille, de crédibilité. Cependant comme chaque fois avec Capra, lentement tous ces personnages s'étoffent, deviennent plus sympathique et on les adore tous :
- James Stewart en premier, incarnation de l'honnêteté, de la ferveur, de l'émotion et de l'éloquence
- Jean Arthur, pour son sourire, sa capacité à rêver et ses beaux yeux
- Claude Rains pour son authenticité, sa capacité de nous faire comprendre pourquoi est-ce qu'il est censé au départ être l'idéal de Jeff Smith, paternaliste, sympathique, touchant
- Harry Carey pour sa complicité, ses sourires
- Thomas Mittchell pour sa bonhommie, son cynisme, sa bonne volonté
On constate des faiblesses au cours du film, le scénario est un peu attendu mais la magie opère tout de même pour arriver à cette fin du film, cette lutte qu'on est censée croire perdue d'avance, cette apothéose d'émotion ...