Sun on a beach.
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le 22 oct. 2015
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Avec ce nouveau film, Nabil Ayouch aborde un objet sensible, la prostitution au Maroc. Il capture le quotidien de Noha, Randa et Soukaina, prostituées à Marrakech. Ensembles, elles surmontent au quotidien la violence d'une société qui les utilise tout en les condamnant.
Le réalisateur offre à son spectateur un sujet polémique et sensible. Ce portrait de quatre prostitués à bien entendu provoquer les critiques au Maroc où le film a été interdit de diffusion. Il n'a pourtant rien de scandaleux et encore moins d'obscène. Bien que le sujet ne soit pas facile, Nabil Ayouch parvient à ne pas tomber dans le voyeurisme et propose des scènes sensibles.
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Le film dépeint merveilleusement la relation de ces femmes avec les hommes. Elles sont à la fois désirées et méprisées. Lorsque Soukaina découvre que le Saoudien qu'elle séduit est homosexuel, elle se fait tabasser par ce dernier. Cependant, se plaindre à la police n'a aucun effet puisqu'elle n’est pas prise en considération. Pour avoir voulu exprimer sa rage, Noha se fait violer par le policier. Bien que ces scènes soient lourdes de sens, je regrette simplement que les filles ne remettent pas en question leur situation. Elles partent quelque temps dans un hôtel pour prendre des vacances, mais elles semblent accepter leur situation qui leur procure de l'argent facile. Il en faut et faudra toujours plus. D'ailleurs, au début du film, il s'agit pour Noha de rassembler de plus en plus d'argent pour aider sa famille. Mais au fond, ce n'est qu'une excuse qu'elle se donne pour continuer à faire ce qu'elle fait. Enfin, certains personnages auraient dû, selon moi, être supprimés ou davantage traités. Noha a un fils, mais on le voit à peine, tout comme le clodo de Soukaina. On sent que, par la présence de ces personnages, le réalisateur a voulu apporter une facette supplémentaire à la personnalité de ses protagonistes. Cependant, il dévoile trop peu ces personnages pour qu'ils soient acceptés à leur juste valeur. """
Créée
le 5 oct. 2015
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