Un bel emballage pour un contenu somme toute banal.

J'ai récemment pallié à une "honteuse inculture cinématographique" en matant pour la 1ère fois "Mulholland drive" et je dois dire que je suis partagé....

Certes c'est un film qui a de la personnalité et qui est bourré de très bonnes idées de réa' et de mise en scène. Certes c'est un film qui ne laisse pas indifférent et qui a le mérite de faire cogiter et de ne pas servir du tout cuit dans le gosier.

Cela étant, quand je vois les critiques dithyrambiques qui lui sont adressé le plaçant comme le meilleur film de tous les temps, mon esprit de contradiction légendaire ne fait qu'un tour.

Déjà si le film est assez grandiose dans sa forme, son fond lui est d'une banalité sidérante : jalousie/vengeance/remords, je crois qu'on peut difficilement faire plus bateau et plus plan-plan... Et j'ai tendance à considérer le fond comme au moins aussi important que la forme, donc bon, là dessus gros déficit.

De plus, je trouve quand même que l'astuce onirique du bordel a un côté vachement artificiel et facile. A partir du moment où on balance l'excuse du rêve, on peut justifier n'importe quelle bizarrerie de narration ou de scénario afin de perdre à peu de frais le spectateur en s'affranchissant sans trop d'effort des règles tacite qui sont censés structurer un récit.

Bref, un bon film, extrêmement intéressant à décortiquer, mais qui a à mon sens du mal à s'affranchir du simple exercice de style pour rentrer dans la rubrique du chef d'oeuvre cinématographique...