Second opus de sa trilogie sur Hollywood après "Lost Highway", "Mulholland drive", c'est finalement deux films en un. C'est aussi une métaphore sur Hollywood et son usine à rêves... On suit le destin croisé de deux femmes qui n'en sont peut-être qu'une, Diane/Betty et Camilla/Rita... L'une venue à Hollywood pour accomplir son rêve d'actrice et l'autre frappée d'amnésie après un accident de voiture/tentative de meurtre...
Deux femmes, qui s'attirent pour se perdre et parfois disparaitre dans un Hollywood où la tromperie semble présente en permanence...
Le film repousse constamment la frontière entre rêve et réalité tout en laissant au spectateur le soin d'y apporter sa propre interprétation...
Chaque petit détail a son importance et le film baigne dans un onirisme permanent. En particulier, lorsque les deux femmes assistent à un spectacle qui les boulversent... Sur la scène d'un théâtre rappellant (encore) le monde Noir de "Twin Peaks", un homme au sourire inquiétant répète un mot que Rita murmurait dans son sommeil peu avant... "Silencio..."
Et si tout le film, tout du moins une grande partie, n'était qu'un rêve ?
Comme la plupart des films du réalisateur, plusieurs visionnages du film permettent un début d'explication...
Comment ne pas voir aussi une évocation du destin tragique de Marilyn Monroe à travers l'histoire de cette belle et jeune actrice sortie de nulle part et qui souhaite à tout prix réussir dans la capitale du cinéma?
"Mulholland drive", c'est le film sur le rêve brisé d'une actrice... Comme l'était "Sunset boulevard" de Billy Wilder dont il s'inspire ouvertement pour le titre...
Un autre chef d'œuvre...