Cette critique s'inspire du roman "Le conte de deux cités" de Charles Dickens.
Los Angeles était la meilleure et la pire ville de tous les temps, le lieu de la renommée et celui de l'anonymat ; une contrée de glamour et de déchéance ; un espace de lumières et de ténèbres, d'espérance et de désespoir, où l'on avait devant soi l'horizon le plus brillant, la nuit la plus profonde ; où l'on allait droit au ciel et tout droit à l'enfer ; où l'ont allait droit à Hollywood et tout droit à Mulholland Drive.
Bref, c'était un lieu si différent des autres, que, suivant l'opinion de ses habitants, on ne peut en parler qu'au superlatif, soit en bien, ou en mal.
Là-bas, une magnifique actrice blonde, et une pauvre brune amnésique, rayonnaient sur Hollywood, pendant qu'une actrice blonde ratée, et une magnifique actrice brune, sombraient à Mulholland Drive.
Dans l'un et dans l'autre endroit, ces femmes étaient des déesses, prisonnières de l'amour, prisonnières du cinéma, prisonnières de Mulholland Drive.
Du haut de cette route, elle contemplent, pour l'éternité, la belle et laide Los Angeles.