Comme tous les grands cinéastes, Ingmar Bergman a commencé par faire ses gammes dans des films commerciaux plus ou moins intéressants. Quatrième réalisation du réalisateur suédois, Musique dans les ténèbres (1947) intrigue pendant quelques minutes: la scène initiale, un exercice militaire qui tourne mal, suivie d'une séquence de cauchemar façon expressionnisme muet, prouvent que le bonhomme n'est pas un manche question mise en scène. Ensuite on a affaire à un mélodrame d'une confondante banalité que Bergman semble avoir tourné en se bouchant le nez (et surtout les yeux) obligé qu'il fut par la production de renoncer à la moindre velléité créative. Alors à moins de vouloir absolument se faire l'intégrale du films du maître, on peut parfaitement renoncer à celui-là!