(...)La facilité serait alors de rapprocher MUSTANG du premier film de Sofia Coppola, Virgin Suicides (1999). Les articles sur le film se succèdent et on peut déjà lire en masse : « Le Virgin Suicides Turque ». Cependant MUSTANG est bien autre chose et cette comparaison limiterait le film à une relation de cinq sœurs et à une certaine nostalgie de la jeunesse. Avec MUSTANG, Deniz Gamze Ergüven montre avant tout la place des jeunes femmes en Turquie, ou du moins dans une partie encore archaïque de la société. Exprimant une envie de révolte contre ces conditions d’enfermement et de contrôle. Un enfermement qui se matérialise sous les yeux de Lale, qui voit sa maison, anciennement pleine de vie, se transformer en une prison, barreaux aux fenêtres et grilles autour de la propriété. Le contraste entre ce lieu et ces jeune filles solaires émeut. De plus, si MUSTANG frappe autant, c’est grâce à la réalisation intelligente d’Ergüven qui transcende son sujet. Des plans sublimes où les corps et les longs cheveux bruns des actrices s’emmêlent, évoquant ainsi leur union et leur solidarité face aux épreuves, à de simples regards pleins de détresse, Deniz Gamze Ergüven envoûte.(...)
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