Il ne se passe rien dans le meilleur des mondes

Moi et l'horreur, c'est une relation encore très jeune. Ça avait encore commencé il y a presque 5 ans quand mon frère regardait les 1er paranormal activity, et que je prenais en cour de route en voyant la chose comme un TAPS chasseur de fantôme mais en HD. Oui c'était con à l'époque. Depuis il y a eut REC² qui est passé et j'ai été dégouter par l'excès de violence gratuite et de sang au m² m'avait presque traumatisé et je voulais plus revivre de tel expérience. Le vaisseau de l'angoisse était passable mais clairement pas grandiose, et la saga Saw était plutôt sympathique et très belle mais n'était pas assez convainquant pour moi pour que je puisse plonger profondément dans l'horreur à proprement parlé (en même temps j'ai commencé la saga par le 7, puis le 6,... jusqqu'à finir au 1, c'est clairement pas la meilleur idée du monde mais bon). Et puis dernièrement après avoir vu un documentaire sur le sujet (Genre c'est du cinéma réalisé par Victor Bonnefoy) que j'ai commencé à prendre pitié de ce genre qui était un peu la bête qui ne voulait juste que la Belle lui accorde un peu de son temps pour une valse qu'elle ne pourrait jamais regretter. Alors j'ai vu REC, et la beauté d'exécution était tel que j'ai vu toute la saga (évidemment, j'ai pu enfin apprécier un minimum le 2e volet mais clairement les 2 dernier perd complètement le charme du 1er film, mais tout ceci est un autre débat), et puis j'ai revu les paranormal activity... il me fallait de l'horreur et en re regardant le documentaire, j'ai pu découvrir la nature d'un film d'animation qui me tentait peu mais qui m'intriguait, et c'était Mutafukaz. Est ce que l'expérience était enrichissante ? Non mais elle a le mérite d'être intéressante.
Le film est une co production entre la France et le Japon et sur certain aspect, ça se voit. Le mix va très bien ensemble mais apporte son lot d'inconvénient. Déjà la réalisation est assez fragile sur certain aspect, on reconnait bien là une technique purement japonaise avec une chorégraphie et des recherches de fond profondément français. La photo est belle, les plans, les lumières, l'univers visuel et les chorégraphie de combat sont clairement l'atout majeur du film, cependant les graphismes viennent un peu gâcher tout. Je prendrai la chose comme le meilleur des dessinateurs qui a perdu un bras, c'est intelligemment réfléchit mais dans l'exécution c'est moche. Attention quand je dis c'est moche, c'est un avis globale de la chose. Disons que pour les scènes fortes, on est bluffer, et quand c'est des scènes assez oubliables, on est sur du paint/20. Et en soit je ne leurs reproche pas tant que ça, même si la chose est clairement dégueulasse et que je préfèrerai mille fois qu'ils prennent leurs temps et qu'ils sortent leurs film plus tard mais avec des choses vraiment abouti. Non ce que je leurs reproche c'est que sur certaine scène d'action on ait deux traits courbés qui se font l'amour en slow motion car sur certaine visage, on est à deux doigts de ça. Mais sinon visuellement ça claque. L’atout majeur de ce film et ce que j'ai retenu de ce film c'est "putain cet univers est vaste". Ce film instaure un univers et t'y fait croire d'entré. Il le pousse là où il veut aller, pas plus loin, pas plus près, il ouvre les portes pour que toi même d’emblée tu t'y aventures, et qu'à la fin du film t’ai envi d'aller plus loin. C'est du très bon travail. Autre point fort c'est le son. Clairement le mixage son de ce film est grandiose, à aucun moment j'ai cru être dans un film et j'ai aucunement eut mal aux oreilles à la sortie à cause d'une quelconque explosion trop puissante. Enfin dernier point qui divise et qui va diviser: le doublage. Orelsan et Gringe sont de très bon acteurs mais le problème étant qu'ils sont connu, et que si t'as pas assez donner d'épaisseur à ton personnage avant que l'acteur dise la première réplique ou que tu diriges pas assez la voix de ton acteur pour faire oublier qui il est, tu te retrouve avec la toute première scène de discutions dans l'appartement avec ce qu'aurait pu être Orelsan et gringe discutant chez eux, et non la scène d'un film. Rajoutez à ça que le lifting est pas terrible dans cette première scène de dialogue entre les deux personnages, tu sorts complètement du film. Niveau réalisation j'ai peu de choses à dire, les musiques sont très bonnes, du bon rap sale qui va parfaitement avec l'ambiance général, la musique du camion glace qui donne clairement la chair de poule,... il y a encore un tout dernier élément qui peut déboucher avec l'écriture. A plusieurs moments dans le film on a des écritures en surimpression qui permettent de rythmer le film et de mettre en avant l'intrigue du film, c'est bien, mais il y a un moment où l'on a beaucoup trop de surimpression qui restent à l'écran une dizaine de seconde chacune et qui démonte toute l'action, et la présence même de ses surimpressions soulignent le principale problème de ce film: Il ne se passe rien dans le meilleur des mondes.

Les surimpressions en soit sont intelligent sauf les derniers qui clairement font tâches et gâchent le début de l'une des meilleur scène du film, mais montrent bien que si elles n'étaient pas là, je sais pas ce qui m'aurait capté dans l'instant T car clairement ce film est vide d'histoire. L'univers est grandiose, c'est un monde vraiment bien construit et avec une sacré gueule, mais il ne se passe rien de bien fantastique pour faire vivre tout ça. En soit non car il y a une histoire, mais clairement l'histoire et la trame est d'un cliché absolument honteux et n'est juste que le cousin germain de tant d'autre clone de clone de film ayant déjà pomper le scénario d'un autre film. A aucun moment tu es surpris dans ce film dans le bon sens du terme. On a l'intrigue principale qui est de comprendre ce qui se passe dans la vie d'Angelino et de Vinz, et la seconde qui devait surement être les catcheurs et leurs nouvel ami pour pas spoiler. Clairement la seconde intrigue est expédié en 6 secondes, je n'ai toujours rien compris du pourquoi du comment, j'ai assisté au plus gros my fuck qu'on puisse offrir pour justifier le pourquoi du comment d'un scénario qui, en résumé, ressemble plus à une blague qu'à un réel contenu solide. Un reproche que je ferrai aussi et qui rend le vide scénaristique beaucoup trop présent, c'est l'absence de subtilité dans les gimmicks. Je dis pas que tous le monde est noir ou blanc, je dis que quand une gimmicks est instauré, elle prend beaucoup trop de proportion. Oui Vinz et Angelino doivent faire profil bas en permanence, mais c'est pas en nous rappelant la chose 3 fois que ça prendra plus d'importance, ça prendra surtout en poids et aucunement en beauté. Oui Vinz et Angelino sont vulgaire et j'ai rien contre ça car je ne suis pas curée et il m'arrive d'être grossier, mais quand on atteint un minimum d'une injure par phrase voir plus, c'est trop, surtout quand elles sont pas nouvelles et qu'on recycle inlassablement les mêmes entre chaque réplique. Comptez le nombre de fois où Angelino dit le mot merde ou un dérivé du mot, et buvez un shot à chaque fois, votre tôt d’alcoolémie ans le sang va grimper d'une vitesse vertigineuse (je n'invite personne à tenter ce genre de jeu, l'alcool est dangereux pour la santé, à consommé avec modération). Clairement ça sonnait trop faux et j'ai plus vu un enfant cherchant à être vulgaire qu'une personne naturellement grossière pour souligner sa condition de personnage vivant dans un quartier sensible. Mise à part tout ça le film se laisse regarder par sa beauté d'univers naturellement, tout le film tourne que sur ça. Ce film est un film qui vend un univers et une BD, et la BD a l'air extrêmement cool. Maintenant je suis venu voir de l'horreur, est ce que j'en ait vu ? Pas vraiment, et si s'en était, c'était plus de la violence plus ou moins bidouiller pour rendre la chose plus spectaculaire et pas forcément une terreur que tu crées psychologiquement. Dans REC, on a peu d'horreur à proprement parlé, on a une mise en situation qui humanise les personnages, une scène abrupte commençant l'humanisation de l'immeuble, la découverte du danger, présentation des habitants, le danger prend de plus en plus d'ampleur, évolution et création de la situation de huit clos, humanisation des habitant de l'immeuble, terreur amenant de l'horreur du à l'humanisation apporté tout le long du film. Dans le jeu Pineview Drive, André Burger a créer cette maison, un millier de porte et de clef permettant au joueur de découvrir la maison, ses secrets, il le laisse le contrôle, prédit des conneries comme le fait que le joueur allait spammer le pouet pouet du clown parce qu'il se fait chier, et puis l'horreur arrive dans une situation où un rythme et les habitudes commencent à se créer, et c'est là où l'horreur prend le dessus. Le joueur sait pas où est ce qu'il vient vu qu'il connait la maison par cœur et qu'il a rien vu jusqu'à présent, il sait pas quand vu qu'il a passer 3h dessus et il a rien vu, ... L'horreur fonctionne. Dans Mutafukaz l'horreur sert surtout de plus valu à l'univers sale et montrer la violence de l'univers et pas forcément donner un goût de terreur qui aurait pu avoir une très belle place dans ce film, dommage. Les personnages sont assez bien fait mais l'oxygène étant mal réparti, on se retrouve avec un personnage beaucoup trop mis en avant, un personnage qui fait fantomatique vu qu'il est autant présent que le personnage principale mais qu'il est peu voir pas développé, et le reste qui se partage le peu d'oxygène restant. On a un raton laveur, je ne sais même plus comment ce con s'appelle, la fille non plus, le grand patron non plus,... On ne retient que deux noms à la fin du film: Vinz et Angelino. Enfin dernière chose le manque d'explication. Je parlais des catcheurs mais vu que ça prend pas une place exceptionnel dans le scénario, ça reste mineur, mais à la fin tu as tellement de scènes qui s'enchainent à la seconde sans explication que tu subit l'action et que tu as un dénouement, mais tu n'as beaucoup de question en suspend qui remettent en cause la crédibilité du film. Le film est plus que crédible. C'est un film d'animation réussit vu que ce film arrive à rendre crédible un univers imaginaire. Ça doit être aussi une excellente adaptation vu que c'est l'auteur même qui a co réaliser le film, et que le film nous donne envi de lire la BD. Le film est crédible de par son univers et sa logique qui trouve des explications et répond à une logique qui est encré dès le début du film. Maintenant est ce que le film en lui même est crédible avec son histoire ? Je suis moins sur. Cependant j'ai passé un bon moment devant Mutafukaz, c'est très prometteur mais trop creux pour rester dans ma mémoire.


11,75/20


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Youdidi
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le 14 juin 2018

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