Virginie Despentes, déjà responsable du catastrophique Baise-moi (2000) quitte la fiction pour le documentaire. Exit la pornographie, ici il est question de féminisme au sens large en donnant la parole à tout un tas d’intervenants (écrivaines, activistes, théoriciennes, réalisatrices, actrices ou encore militantes féministes bien évidemment).
Mutantes, féminisme porno punk (2009) comme son titre l’indique, s’intéresse à toute une frange du féminisme peu voire pas du tout abordé par les médias mainstream. On parle aussi bien du féminisme pro-sexe (un courant alternatif issu du milieu queer qui milite pour que le corps et la sexualité de la femme soient centrale quitte à devenir des outils politiques) ainsi que de la post-pornographie (rien à voir avec la pornographie pure et dure qui n’a qu’un seul but, être un passe-temps masturbatoire, cette catégorie surreprésentée par la gent féminine, offre une tout autre vision, plus artistique et donc, bien moins patriarcal avec tous les clichés inhérents).
Le documentaire de 90min alterne donc les entretiens avec différentes captations issues de performances artistiques. Des États-Unis en passant par la France ou encore l’Espagne, la réalisatrice donne la parole à des travailleuses du sexe, des activistes, réalisatrices (Catherine Breillat, à qui l’on doit notamment Anatomie de l'enfer - 2004) et autres performeuses d’un nouveau genre pour nous éclaircir sur cette toute autre facette du féminisme. Intéressant dans le fond, mais beaucoup moins dans la forme… Le film a d’ailleurs tendance à se perdre en cours de route pour se transformer en un épisode de Tracks.
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