My Father, Die
6.3
My Father, Die

Film de Sean Brosnan (2017)

Un premier film avec beaucoup de personnalité qui part un peu trop dans tous les sens.


S'y entrechoquent les envies folles d'un jeune réalisateur (le fiston de Pierce Brosnan pour info) qui, pour marquer les esprits, s'autorise toutes les folies. A commencer par un scope maîtrisé (je ne sais pas qui a signé la photographie mais respect, ça envoie), auquel s'ajoute des personnages complètement frappés et une violence débridée (too much à mon goût d'ailleurs) : toutes les crasses du monde se donnent rendez-vous en Louisiane pour 1h30 de dinguerie, au bout d'un moment c'est usant, d'autant plus qu'on finit par anticiper sans se planter la prochaine crasse (le petit câlin après la session workout est bien gratos).


C'est la limite de ce premier essai prometteur, cette surenchère constante à laquelle se laisse aller Sean Brosnan pour prouver qu'il connaît son affaire et qu'il faudra désormais composer avec lui. Si niveau mise en scène, le mec impressionne (les poursuites sont bien gérées et la dernière scène dans l'antre des bikers envoie du bois), quand il s'agit de manier la plume ou de diriger les forts tempéraments en présence (le paternel notamment, catastrophique quand il est en pleine lumière), il y a encore un peu de route à faire.


Et pourtant, malgré mes réserves, j’ai apprécié la séance. Il est agréable de se faire servir une pareille bobine en 2017, un OVNI complètement barré qui ne s’embarrasse d'aucun travail de mise en place. Avec Sean Brosnan, on commence d’emblée les hostilités par du rétamage de tarins, et on finit de la même manière. Du drame redneck on passe au revenge movie bien craspec, puis on s’autorise une petite romance plutôt réussie (même si la relation entre le fils muet et le gamin est dégoulinante de miel, du Winnie L’ourson approved) avant de bifurquer vers le survival vicelard nappé un peu gauchement d’une petite pointe d’ironie (difficile d’ailleurs de saisir la frontière entre premier et second degré).


Une première impression un brin mitigée, mais résolument positive: il faudra confirmer ce premier geste prometteur altéré par une ambition quelque peu excessive. Je serai, en tout cas, au rendez-vous pour le prochain fait d’arme de Brosnan Jr.




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oso
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le 24 juin 2017

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oso

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