My Father, Die
6.3
My Father, Die

Film de Sean Brosnan (2017)

The world is fucked up, if you want to survive, be fucked up.

Ma dernière critique de films remonte à presque un an... Surement que j'attendais le bon film au bon moment pour reprendre du service. Hier soir après avoir vu "Love Hunters" l'envie d'une critique me triturer l'esprit, mais malheureusement, même si j'ai adoré ce film, qu'il m'a mis une belle claque et que j'y ai pensé toute la nuit, je le trouvais trop lisse, pas assez poussé dans son envie de choquer. Aujourd'hui, je viens de voir "My Father, Die", et me re voilà.


Premier film du réalisateur Sean Brosnan (fils de Pierce Brosnan) et première claque. Pour son entrée dans le milieu du cinéma le jeune Sean ne c'est privé de rien et putain ça fait plaisir. Partant d'un postulat très simple : un enfant de 12 ans est agressé par son père, son frère est tué et il lui se retrouve sourd et muet. Une fois devenu adulte, il apprend que son père est sorti de prison et il a la ferme intention de se venger.


Qu'on soit clair, ici, il n'est nullement question de film à réflexion, Sean nous impose son ton et nous enferme dans son histoire de vengeance. Sa commence avec du sang et sa se termine dans un bain de sang. Au milieu ? Du sang, du sexe, du sang, des rednecks barrés, du sang, des armes, des bolides sur boosté et du sang. Il est vrai que dit comme ça on pourrait s'attendre a du bourrin sans aucun fond, mais il n'est absolument pas question de ça ici. Oscillant entre le drame, le revenge movie et un soupçon de romance, le film ne se cache derrière aucun de ces trois styles, il en est le mélange parfait et le résultat est assez surprenant. On a à faire à un vrai rollercoaster de sensations, on passe du dégoût, au choc, a un semblant d'émotion positive qui se fait presque immédiatement pulvériser pour replongé dans la violence directe.
D'un point de vue technique, la photo est un gros point fort et à mon sens permet à l'oeuvre de se démarquer des autres productions du genre. La mise en scène est excellente, alternant moments de grâce et excès de cartouches ultra nerveux, on sent clairement la liberté du premier film, l'envie de se lâcher et de montrer tout ce dont on est capable, certes, c'est quelque chose de très casse-gueule, mais ici ça fonctionne. Pour ce qui est des acteurs, il est clair que Joe Anderson (Asher) porte le film a bout de bras dans son rôle de jeune homme à fleur de peau tout en retenu. Pour ce qui est de la bande son, elle fonctionne très bien sûr le moment mais elle se voit néanmoins oubliable.


Avec son premier long-métrage, Sean nous montre ici que simple ne veut pas dire simpliste, en nous livrant une œuvre qui pourrait paraître vue et revue au premier abord, mais qui derrière cet aspect crade, cache quelque chose de plus profond et touchant. Une œuvre très personnelle, presque intimiste et faîte avec le coeur. Sa sent bon la poudre, le sang et la sueur et sa laisse sans voix. Very good job Sean !

You-me-the-violence
9

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Créée

le 2 juil. 2017

Critique lue 655 fois

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