My Father, Die
6.3
My Father, Die

Film de Sean Brosnan (2017)

Chopé au hasard. J'ai bien cru que j'allais aimer. Et puis non.


En effet, après une intro plutôt intéressante, l'auteur abat à peu près toutes ses cartes dans la première demi-heure. Reste queqlues surprises, quelques revirement de situation, mais globalement on peut dire que ça tourne à vide et on se demande bien ce que l'auteur essaie de nous raconter pendant toute cette heure (à part que ce film pourrait être un moyen pour lui de dire qu'il veut dépasser son propre père). Et je dois dire que je me suis un peu ennuyé. Le côté bis n'est pas déplaisant mais c'est mal dosé, le ton est incertain (parfois ça fait sourire, comme le duel final ou le débarquement dans le repère des méchants) mais en même temps ça ne va pas assez loin et puis il y a ce ton dramatique tout du long... on ne sait jamais sur quel pied danser, y avait du potentiel dans toutes les directions proposées par l'auteur et l'on se sent frustré qu'il ne fasse jamais un choix auquel il se tiendrait jusqu'au bout. On termine également avec l'impression que ce n'est pas une fin, qu'il manque quelque chose... On trouve également une forme de jusqu'au boutisme dans l'exploitation du père, des moments où l'on est surpris de ses actions (non pas que ce soit incohérent par rapport au personnage, que du contraire, mais on ne s'attend pas à ce qu ela caractérisation soit respectée dans des moments aussi poussés).


La mise en scène est un peu maladroite dans le découpage-montage (courses-poursuites dévalorisées par le surdécoupage ; trop de fondus ou de cuts au noir) mais l'on appréciera le soin apporté à l'esthétique : on trouve de nombreux jolis plans. Parfois la volonté esthétique est un peu gratuite est envahissante (comme ce champ-contrechamp bord cadre assez étrange qui ne fonctionne pas trop entre ces autres plans plus académiques). Les acteurs jouent plutôt bien et aident à crédibiliser l'intrigue. Même lors des scènes de copinage avec le fiston (le neveu? à moins que ça ne soit le p'tit frère, personne ne l'évoque mais il y a autant de chance pour que le père soit l'un ou l'autre en fait ?), les acteurs ne jouent pas trop la corde sensible (même s'il s'agit du seul moment où l'on perd le personnage car il ne correspond plus à sa caractérisation).


Bref, ce film est un peu trop maladroit tant dans l'écriture que la réalisation ; il reste tout de même assez de choses pour ne pas s'ennuyer profondément...

Fatpooper
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le 26 oct. 2017

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