Derrière l’objectif, l’emprise du regard d’une mère vampirique. Jusqu’au malaise, s’exhument les souvenirs vénéneux d’une enfance outragée.
Dans son film , véritable conte macabre et vénéneux, Eva Ionesco raconte son enfance violée par sa mère Irina qui faisait d'elle des photos obscènes, des photos sulfureuses et clichés érotiques alors qu’elle n’était qu’une enfant, entre quatre et onze ans, à une époque qui prenait cela pour de l'art. Elle relate comment elle a été sous l’emprise du regard de cette mère fantasque et névrosée qui pour justifier écrivait « La photographie est pour moi un élément essentiellement poétique, je l'envisage comme une écriture théâtrale, où je fixe dans un déroulement obsessionnel et incessant tous mes fantasmes »…De cette enfance, Eva ne s’en est jamais remise.