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My Sunshine
6.7
My Sunshine

Film de Hiroshi Okuyama (2024)

un film qui ne brise pas la glace

film dont on sort de la salle de cinéma avec plus de questions que de réponses dans ce qu'il essaie de traiter, même s'il est plastiquement très appétissant


le film démarre en laissant présager un espèce de triangle amoureux - un jeune homme, takuya, qui démarre le patinage artistique après avoir subi un choc (esthétique ou amoureux?) en regardant une fille de son âge, Sakura, patiner ; cette même fille qui cherche le regard de son professeur - puis ce dernier, où l'on devine qu'il sera pris en étau entre ses deux jeunes élèves


le film partait pourtant sur de bonnes bases avec son personnage masculin qui ne rentrait pas dans les normes masculines - bègue et peu intéressé dans les sports typiquement masculins (hockey et baseball ici), il se prend de passion rapidement pour le patinage artistique. à ce stade là du film, on pouvait s'attendre à un film sur les barrières du genre et les premiers émois chez nos deux personnages, propice à la saison hivernale dans la temporalité du film, avec un professeur énigmatique quant à sa venue dans ce village reculé et son attachement pour son jeune élève, à qui il prête spontanément ce qu'on devine être ses anciens patins - et ne fait pas payer ses cours


mais le film prend une direction étrange, d'abord par le traitement invisible de Sakura qu'on ne peut rattacher qu'à l'intérêt lointain qu'elle a pour son professeur, mais également sur la thématique du genre qu'on devine seulement de très loin face à un film qui se transforme à partir de son deuxième tiers sur un film de patineurs qui sont là pour se faire kiffer avant de prendre un détour quand la fille aperçoit son professeur avoir des liens très amicaux avec un autre homme qui se révèle être son copain


attention spoil pcq je me sens obligé de raconter la scène qui apporte le côté dramatique du film, mais Sakura qui abandonne le patinage en couple avec takuya et qui arrête de participer aux cours parce qu'elle pense que son prof préférait takuya parce que c'était un garçon qui faisait un sport de fille... quel intérêt ? par raccourci et jalousie projetée sur takuya ? par homophobie ? pourtant le second tiers du film ne le laissait plus présager car tout le monde semblait heureux avec un sous-texte très peu présent ... puis le professeur qui avoue à son mec qu'il voyait dans l'amour naissant (qui n'était plus souligné) chez le jeune garçon un amour sincère qui l'attendrissait, pareil, qu'est ce qu'on doit en penser ? son mec pointe avec justesse qu'il en conclut qu'il ne l'aime pas sincèrement, mais du coup on en conclut quoi ? qu'il s'est mis avec lui car il n'avait pas le choix ? de l'homophobie intériorisée dans une société japonaise conservatrice ? au final, la mère de Sakura fera inscrire sa fille autre part par homophobie assumée et le jeune garçon reprendra les activités qu'il n'aimait pas en se désavouant de son professeur


qu'est ce qu'on doit en conclure ? que les normes sont ce qu'elles sont et qu'on finit toujours par s'y absoudre au vu des différences de condition qui pèsent sur nous, et que les moments passés étaient seulement destinés à être de belles parenthèses ? qu'en tant qu'individu, on vit des projections que l'on jette sur les autres ? c'est une review bcp trop longue mais en somme le film est décevant et je m'interroge vraiment sur ses intentions

Jibeto
6
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le 27 déc. 2024

Critique lue 135 fois

3 j'aime

Jibeto

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