Un film japonais qui tourne autour du patinage artistique, la proposition était plus qu'alléchante (pour moi en tout cas) et pourtant c'est le vide abyssal. Alors tous les codes du cinéma japonais ( tel que je le découvre depuis quelques mois) sont là, c'est contemplatif, le rythme est lent, les dialogues peu présents, les couleurs pastel sont magnifiques, les paysages filmés en plan fixe tout autant, tous ces éléments créent une atmosphère très apaisante. Je pense notamment à une scène où les deux protagonistes répètent leur programme dans une patinoire inondée de soleil à travers les fenêtres qui est incroyable. Mais ça s'arrête là. Quelques thèmes sont pourtant abordés qu'il aurait été intéressant de creuser,
comme l'épanouissement de Takuya dans un sport encore trop connoté au féminin, son chemin pour accepter sa différence et l'assumer ou bien la question de l'homosexualité dans le sport, ou dans la société japonaise...
Que veut donc nous raconter Hiroshi Okuyama à travers ce film ? Qu'est ce que l'on retient de ce film, que la campagne japonaise vit encore au siècle dernier ? Qu'il ne faut pas se battre pour ses passions, ses amours ? Qu'il vaut mieux tout abandonner, renoncer et retourner à une vie qui ne nous convient pas ? Le film est si plat que même un parti pris comme celui là aurait été un positionnement plus acceptable que ... rien.