Certains l'aiment chaude, d'autres l'aiment fragile.
Le Biopic "My week with Marilyn" trouve regrettablement son avantage autre part que dans Marilyn même, difficile alors d'être vraiment crédible. La performance ne provient pas pour moi de Michelle Williams qui n'est pas tout à fait à la hauteur du rôle (cependant qui l'aurait été), par moment surjouant la mélancolie et la fragilité, elle casse un peu la tendresse naturelle émanant de l'icône. Néanmoins le charme de sa prestation, voluptueuse et envoutante, donne régulièrement une douce envie de lui voler un baiser.
Non j'ai plutôt découvert mon intérêt dans le personnage joué par Eddie Redmayne, ce jeune homme qui saisit l'opportunité d'aller au bout de son rêve de cinéma, puis au bout de son fantasme passionnel.
L'empathie pour Colin, m'emportant au fur et à mesure, le destin impossible s'emballant. À contre courant de conseils avisés, il plonge là où quiconque aurait plongé, et se retrouve par bonheur du hasard, dans un coin du coeur de la plus grande star mondiale.
La scène de la baignade m'ayant totalement enivré, c'est dans un regard épris, semblable à celui du personnage que je finis la seconde partie du film. Sans lequel j'aurais probablement moins apprécié la dimension cinématographique. Car il convient de rappeler qu'on ne dépasse pas le domaine de la distraction, et au-dela d'une photographie harmonieuse les moments émotionnels restent assez anodins, et l'histoire de la diva pour le moins limitée. D'autre part la double romance partagée entre la star et la costumière a un peu de mal à sortir du cliché. Pour autant il m'arrive d'aimer le cliché..
Et lorsqu'il regarde Marilyn danser d'un oeil enflammé, c'est l'agréable envie de la prendre dans nos bras qu'il retranscrit timidement. Et sa joie d'avoir vécu un flirt indélébile mais éphémère, laisse en nous une délicate amertume comme un acte manqué.
PS : De plus voir le visage angélique d'Emma Watson dans quelques scènes, ça n'a pas de prix, ses yeux aux allures d'un été anglais, réveillent en moi des soleils oubliés.