Le film est constitué de 2 épisodes indépendants (85 mn en tout) adaptés de 2 nouvelles (1952) de William Irish, pseudonyme du romancier américain Cornell Woolrich (1903-1968), respectivement « Somebody on the phone » et « Humming bird comes home ». Le premier raconte l’histoire d’une jeune femme, Luisa, âgée de 20 ans qui est la proie d’un maitre chanteur.
Suite à son suicide par défenestration, son frère Raoul décide de la venger
… Le second raconte celle d’une vieille femme aveugle, Rosa dont le fils Daniel a quitté la maison et qui n’a plus donné de ses nouvelles depuis 8 ans. Ce dernier vient passer la nuit chez sa mère (qui vit avec sa cousine Maria)
avec 2 complices dont un blessé, suite à un casse chez un bijoutier. Malgré son amour, la mère enferme dans la maison les gangsters et coupe l’électricité en attendant l’arrivée de la police.
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Dans les 2 cas, la photographie en noir et blanc (de Pablo Tabernero) est magnifique et l’ambiance digne des films noirs américains des années 1950 [« En quatrième vitesse » (1955) de Robert Aldrich, « Les forbans de la nuit » (1950) de Jules Dassin, « Quand la ville dort » (1950) de John Huston, « Ultime razzia » (1956) de Stanley Kubrick, « La femme au gardénia » (1953) de Fritz Lang et « La griffe du passé » (1947) de Jacques Tourneur, pour n’en citer que quelques-uns]: scènes de nuit, scénario bien construit et chute finale peu prévisible.