https://www.youtube.com/watch?v=u31FO_4d9TY
Ce film est une boisson énergétique avec tous les ingrédients pourris qu'elle peut contenir, mais qui a ce goût qui reste sur la langue et dont tu ne peux te passer une fois que t'y a succombé.
Je pourrais très bien me lancer dans de longs paragraphes vous expliquant le concept d'un tel film qui n'a que pour unique but : glorifier le groupe légendaire N.W.A et donner envie de se pencher sur leurs skeuds musicaux. Avec toutes les conséquences et le contexte social qui entourent cette mythologie urbaine initée par Dr. Dre et les siens.
Mais je vais juste me contenter de vous dire, malgré des défauts et des clichés propres au biopic, et même s'il n'est pas toujours parfait au niveau de la prestation d'untel ou d'untel, on a ici une bonne grosse gâterie à laquelle sont invités tous les amateurs de rap. C'est simple, si on a retourné S.O.C (Straight Outta Compton) dans tous les sens et qu'on a accompagné, partiellement, le parcours de certains artistes présentés dans le film, il est fort probable qu'on kiffe sa maman.
Y'avait un gros con derrière moi qui, même s'il avait l'air habité par la passion de la street et de ses multiples arts, se laissait aller à quelques commentaires comme "c'est quoi cette tête, l'acteur ressemble pas à..." (je vous épargne le nom, pour vous laisser la surprise des rencontres que font monsieur Dre et sa bande) ; cela me permet par ailleurs d'en venir à un point particulier : la véracité ! Et donc, que ce soit d'un point de visuel (décors, maquillage, vêtements), musical (là, vous vous doutez bien que ça défooonce) ou encore chronologique (l'apparition de marques, la concordance entre l'histoire de la N.W.A avec d'autres événements de l'époque), F. Gary Gray, le réalisateur en charge de ce biopic, nous livre une copie vraiment honorable qui mêle coolement des thèmes comme l'amour (au sens propre et au sens figuré), l'amitié, la soif d'argent, la délinquance et j'en passe des meilleurs...
Bref, ce serait con de pas se laisser emmener par les vagues de la N.W.A, elles sont bonnes et on se retournera volontiers pour les admirer de nouveau. Surtout si on a été bercé par les pistes de The Chronic (et du rap West Coastien en général, cela va de soi), et qu'on est un client fidèle du cinéma bourbier légèrement bon marché (essayez de comprendre un truc dans cet alignement de mots), qui en profite au passage pour déballer un paquet de références et de clins d'oeils pour faire plaisir aux gros fans de beats qui se prendront facilement au jeu.