Naked Killer. Wong Jing aurait écrit le film pour Chingmy Yau, sa petite-amie de l’époque. L’ambition était de faire d’elle une star, chose réussie tant la communication autour du film était calibrée, jouant essentiellement sur le côté sexy de l’actrice. Après visionnage, si le film de Clarence Ford dégage un pouvoir érotisant auquel participe Yiu Wai et Carrie Ng force est de constater que le seul corps dénudé exposé sera celui de l’actrice japonaise Madoka Sugawara. Passé sur cette éventuelle déception, Naked Killer n’en reste pas moins prenant, au menu : sexe et violence. Voilà le cocktail au programme de ce Cat. III qui brasse aussi bien les relations homosexuelles (lesbiennes) que le trauma dont le personnage de Simon Yam est atteint. Cet univers dépeint coloré faussement arty (Chingmy Yau et Yiu Wai sur canapé), souvent de mauvais goût (ah, ces dialogues sur le viol et ce pénis ingurgité) s’inscrit alors dans la veine du Girls with Guns mais ici en tenues légères. La grande force de ce film d’exploit’, c’est qu’il parvient à conserver un rythme soutenu. Les scènes d’action y sont distillées à tempo régulier pour capter l’attention du spectateur. On retiendra tout particulièrement celle du parking pour sa chorégraphie et l’exécution épileptique. Quant aux interprétations, elles se tiennent. Entre un Simon Yam dans le registre qui est sien, personnage souffrant de maux intérieurs ou bien d’une Carrie Ng campant à merveille cette femme fatale.
Category 3 d’action érotique fantasmagorique et racoleur, Naked Killer emballe par son esthétisme et quelques clairvoyances bienvenues.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2015/02/02/naked-killer-1992-clarence-ford-avis-review/)