Narco par Jérôme Richenauer

J'ai vraiment hésité entre le 6 et le 7. Nous avons là un film vraiment intéressant, parlant d'un sujet rare au cinéma.
Nous avons Gustave qui mène une vie pas évidente: Celle d'un narcoleptique. Et non, ce n'est pas un film sur les narco-trafiquants. Gustave donc galère: Dans sa vie de tous les jours, dans ses relations avec ses proches, mais aussi dans son travail... Pas évident d'en garder un quand on s'endort à tout moment. Mais l'avantage quand on dort tout le temps, c'est que l'on rêve tout le temps. Ces rêves lui donnent l'inspiration pour sa grande passion: Dessiner. La clé, faire de la bande dessinée avec ce qu'il rêve. Gustave a son meilleur ami pour l'épauler, Lenny Bar, un karatéka sûr de son talent et fan absolu de Jean Claude Van Damme. Et sa femme, Paméla, tenant une boutique de manucure, au bout du rouleau qui ne souhaite qu'une chose: Qu'il trouve un travail sérieux.
Le film a quelques problèmes, de mon point de vu, qui le plombent. Premièrement, son humour ne fait globalement pas mouche. Il peut arriver que l'on sourit, mais globalement ce n'est pas extrêmement drôle. Ensuite, la partie rêve est totalement sous-exploitée. Le film n'est clairement pas allé au bout. Ça manque de lâcher-prise, de folie. Franchir la ligne, quitte à perdre une partie du public en partant plus loin dans un certain non-sens propre au monde du rêve aurait donné une vraie touche. Et pour finir tous les personnages ne se valent pas. Soyons clair, aucun n'est vraiment marquant. Trop clichés, trop surjoués et manquant de profondeur. Lenny, joué par Poelvoorde, à ce petit approfondissement qui rend le personnage un peu plus attachant. Mais surtout je tiens à saluer Guillaume Canet, qui à, contrario n'en fait pas trop, est dans la justesse, rendant son personnage très attachant et parfois touchant.
Un film au final sympathique, mais qui aurait gagné à avoir plus de folie, à moins s'éparpiller entre léger drame, humour pas top.
J'aurais adoré voir le même film entre les mains de Quentin Dupieux.