Ne vous fiez pas à son pitch, « Narvik » n’est pas une fresque sur la campagne de Norvège, ni même la bataille de Narvik. On se centre sur une famille de Narvik alors que la ville est occupée par les Allemands puis attaquée par les Britanniques. Lui est soldat norvégien et choisit de ne pas se rendre. Elle est hôtelière locale et sert d’interprète aux Allemands.
Clairement, ceux qui veulent du grand spectacle seront déçus. Mise à part quelques escarmouches sympatoches, toutes les séquences guerrières sont au mieux montrées en arrière-plan, au pire évacuées par le hors-champ, ou par des ellipses brutales qui nuisent au récit (pas assez du budget ?).
D’autant plus qu’il est croquignolesque pour la promotion d’évoquer Narvik comme « la première défait majeure de Hitler ». Car si les Allemands ont effectivement essuyé une défaite sur place, ils sont rapidement revenus, pour contrôler toute la Norvège pendant des années !
Néanmoins, le film propose des choses intéressantes. D’abord, la photographie est soignée, exploitant les jolis paysages de Norvège. Il y a également quelques séquences nocturnes bien senties dans le premier acte.
Ensuite, sur le fond, le scénario montre de manière pertinente comment les circonstances peuvent pousser des individus aux motivations saines vers la résistance ou la collaboration passive… puis active. Un sujet qui résonne particulièrement pour les Français… et sans doute pour les Ukrainiens à l’heure actuelle.
Non déplaisant mais dispensable.