Fujiura nous avait habitué à des comédies grivoises sur les ama. Ici, le monde des plongeuses n’est qu’un décor anecdotique, même si la mer retrouve sa force vers la fin du film. Les plongeuses sont essentiellement des petites prostituées de nuit, c’est l’engueulade entre Reiko et son mari qui a la place centrale ainsi que l’obstination de cette dernière à assumer sa sexualité. Dommage que le scénario de Shôichi Ikeda et Kan Saji ne fait que l’entraîner de charybde et scylla. On aurait aimer trouver une Reiko plus forte. Les femmes sont présentées ici comme soumises à leurs propres désirs ou à leur turpitude financière. La galerie est vaste : Hanae (Aoi Nakajima), Tamami (Naomi Oka), Maki (Rei Okamoto), Natsu (Reika Maki) et Naomi Tani toujours en femme respectable. Toutes ont droit à leur petite scène mais qui n’apporte pas de variations par rapport au thème principal. Aux 3 questions du roman porno (amour, sexe et rapports hommes-femmes), la réponse de Rei-chan n’est guère convaincante malgré l’interprétation honorable d’Yôko Azusa. Elle peut se rebeller face à son mari mais reste soumise à ses envies. Dans ces propos, Atsushi Fujiura est moins pertinent qu’un Tanaka, un Kurahara et bien d’autres. Malgré un final qui rappelle le « Tant qu’il y aura des hommes » , le film reste avant tout une déception.