« Natty Gann » décrit la difficulté et la pauvreté de la classe ouvrière dans les États-Unis de 1935, à travers l’histoire d’une petite fille abandonnée à Chicago par son père qui s’en va travailler dans l’État de Washington. Natty décide de partir le retrouver, elle fait la rencontre d’un loup pour qui elle se prend d’affection et qui fera le voyage avec elle.
Le ton, l’histoire, l’ambiance, sont franchement réussis, mais le scénario et malheureusement la fin sont beaucoup trop conventionnels pour hisser le film jusqu’au rang de chef d’œuvre. J’ai particulièrement apprécié les décors, et l’image, chacun d’eux est comme un témoignage de l’histoire américaine. Sur ce plan-là, le film ne manque pas d’intérêt.
Les personnages sont très émouvants, la relation entre Natty et le loup est touchante, mais la manière dont se termine leur histoire manque de puissance et d’intention, c’est un peu frustrant. C’est le cas aussi pour le dénouement du film, qui nous donne le sentiment d’être un peu bâclés. Dommage, surtout lorsqu’on voit les moyens mis en œuvre et la qualité globale de la production.
Les acteurs sont très bons, la musique manque d’ambition.
J’ai beaucoup aimé, même si l’œuvre aurait pu être plus aboutie, avec un travail plus conséquent sur l’intrigue et la trame narrative. Les autres aspects de l’œuvre sont franchement honorables, avec une mention spéciale pour l’ambiance et les décors, qui créaient une atmosphère immersive. L’œuvre fonctionne bien et je l’ai appréciée.