Nausicaä de la vallée du vent par Karim
Miyazaki nous embarque cette fois dans un monde ravagé par une catastrophe écologique où les insectes ont pris le pas sur les humains. Verdict...
Outre l'aspect "écolo", très à la mode chez Miyazaki, qui est malheureusement repris avec les mêmes shémas dans Princesse Mononoké, j'y ai vu quelque chose de plus que je n'avais jamais vu chez Miyazaki : la jeune princesse, Nausicaa, a une personnalité tout à fait intéressante : agressive lorsqu'il s'agit de se préserver, elle me donne l'impression de lutter corps et âme contre la bêtise humaine, qui s'illustre ici par cette volonté de toujours se montrer plus puissant que...
Et on voit bien que la plus proche de la nature n'est pas nécessairement celle qui s'y intéresse le plus : tandis que les peuples adverses à ceux de la vallée du vent souhaitent à tout prix une vengeance sur cette forêt dévastatrice, elle semble choisir l'indifférence ; elle a choisi "l'amour de la nécessité", comme dirait Nietzsche, et s'en joue même : elle, au lieu de s'acharner contre cette nature que les autres haïssent, tente de la comprendre, de vivre avec elle. Pour son bonheur et celui des autres, elle parvient à accepter ce monde dans lequel elle a été engendré. Ce film est, pour toutes ces raisons, une véritable merveille - je ne parle pas du plan cinématographique, pour lequel je ne m'y connais que vaguement, quoique je sache tout de même repérer de belles images - mais sur le plan psychologique et émotionnel, c'est juste somptueux !
Naausicaa de la Vallée du Vent est une oeuvre magnifique signonyme de pureté pour l'écologie, le grand thème de Hayo Miyazaki. On ne peut oublier ce film si on aime les films du maître japonais de l'animation.