Navajo Joe par Mickaël Barbato
Navajo Joe est un indien solitaire dont toute la tribu a été massacrée par une bande de chasseurs d'indiens. Il les poursuit sans relâche, jusqu'à ce qu'il les retrouve en train de piller un train transportant une grosse somme d'argent. Il tue un à un les bandits et achemine le train jusqu'à sa destination initiale : Esperanza. Après avoir convaincu les habitants du petit village Esperanza de lui confier l'argent pour que les bandits restants ne s'en emparent pas, il le cache et le protège au péril de sa vie...
Navajo Joe est le moins noir des bons westerns signés Corbucci. Pourtant, il s'agit aussi de son oeuvre la plus engagée. Film de commande destiné aux USA, le réalisateur de Django en profite pour mettre en avant le personnage d'un indien vindicatif (le mauvais Burt Reynolds) que l'envie de vengeance pousse à se frotter à une population qui déteste son peuple. Cinéaste populaire, on sent que Corbucci prend son pied à filmer cette histoire de minorité ethnique se soulevant pour apparaître finalement héroïque aux yeux de tous.
Bercée par l'un des travaux les plus mémorables de Morricone (qu'on peut entendre, ô surprise, dans Kill Bill de Tarantino), la trame se suit sans cligner des yeux jusqu'à un final poignant très réussi et très symbolique.
Un gros classique du western spaghetti que je recommande d'urgence.
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