Purée c'qu'il était bôôô, le Reynolds, quand même, c'est bon de le rappeler vu qu'il a pris un sacré coup de vieux (en même temps, il vient d'entamer sa 80ème année? espérons pas sa dernière !). Pendant une bonne partie du film, je me suis dit qu'il me faisait penser à quelqu'un, et puis j'ai trouvé : Ansel Elgort. Ce n'est pas une grosse ressemblance, mais il y a quelques chose dans le regard. Espérons que ce soit un signe positif pour la carrière du jeunot.
"Navajo Joe" est un spaghetti un peu mou, mais qui se laisse regarder. L'intrigue paraît claire et linéaire dans un premier temps, puis ça devient un peu moins clair, un peu plus brouillon (cette révélation finale qui ne sert à rien ; la mort du méchant dont on se demande bien pourquoi on a caché son visage vu l'exploitation qui en est faite). L'intrigue perd de sa force aussi parce que les plans ne sont pas terribles, que les conflits ne sont pas très nombreux et que les résolutions sont beaucoup trop facile (cette infiltration du train me laisse pantois). Le personnage en soi est intéressant, mais est bien trop pauvrement exploité. Le méchant est creux jusqu'à la fin où l'auteur décide de lui révéler un passé qui justifie sa personnalité : pour faire ça, autant le laisser creux, ça évite de faire sourire le spectateur. Il y a quelques idées fun, mais le film, lui, ne l'est pas assez, du coup les queqlues délires dénotent avec le reste.
La mise en scène est maladroite. Enfin, je veux dire au niveau des scènes d'action qui sont assez mal fichues (on ne situe pas très bien les personnages, l'action manque de fluidité, c'est parfois surdécoupé) car pour le reste, ça fonctionne. On a même droit à quelques idées visuelles intéressantes, des coups de zoom sympathiques. Et puis cette BO ! Moi j'adore ces cris ! On reconnaît bien Ennio, même s'il utilise un pseudo. Et c'est un peu ce genre de musique que j'espérais dans le dernier Tarantino. Enfin, les acteurs sont globalement bons. Rien de génial, mais une implication qui se ressent.
Bref, "Navajo Joe" est un western qui se regarde sans déplaisir, mais qui déçoit par ses maladresses et son manque d'approfondissement scénaristique.