Film impossible à critiquer sans une dose certaine (peut-être même trop importante) de spoilers, lisez la suite seulement en gardant cela à l’esprit. Les spoils ne seront pas masqués.
Comédie bourgeoise d’une heure vingt au rythme lent agrémentée de vingt minutes de science-fiction décérébrée, c’est à peu près ça, NO. 10…
Film néerlandais de Alex Van Warmerdam dont je suis totalement étranger du travail (avouons-le), il commence mal. Petit objet de mœurs au rythme grabataire servie d’une photographie grisâtre et d’une musique oubliable, NO. 10 n’avait pour lui que son casting. Le scénario alambiqué, non sans rappeler quelques railleries qu’on pourrait trouver dans le Square de Ruben Ostlund qui serait transposé au monde du théâtre, distille bien quelques indices laissant entrevoir un brin d’étrangeté sans réussir toutefois à captiver totalement l’attention.
La fin WTF à base de prêtres alien et de tableaux du Caravage largués dans l’espace interroge plus et quelques plans surnagent, notamment tout ce qui se passe devant et dans la petite église perdue dans la forêt. N’en subsistent pas grand-chose : rien de très beau, rien de très laid, aucun discours, aucune histoire.
Étrange, un brin énervant, NO. 10 exsude des ricanements d’un auteur qui nous prendrait peut-être un peu pour des… cons. A l'instar de son titre qui n'a d'autre sens que celui qu'il s'agit du dixième film de son réalisateur.