đđđđđ đđ đžđŁđđ se prĂ©sente comme un film d'horreur psychologique, mais qui s'effondre rapidement sous le poids d'un scĂ©nario incohĂ©rent et de personnages qui peinent Ă susciter la moindre empathie. DĂšs le dĂ©but, il devient difficile de s'attacher aux protagonistes, voire de comprendre leurs motivations. Chaque dĂ©cision qu'ils prennent semble plus absurde que la prĂ©cĂ©dente, et leur passivitĂ© face Ă des situations de plus en plus alarmantes empĂȘche toute identification. Ce manque de logique nuit gravement Ă l'immersion et rend le film lourd Ă suivre.
Le personnage de Patrick, censé incarner une menace insidieuse, manque cruellement de charisme. Son influence sur les autres personnages, notamment BjÞrn, le protagoniste principal, ne convainc jamais vraiment. Les dialogues et les interactions sont dénués de subtilité, rendant incompréhensible l'emprise qu'il exerce. Il en résulte un film qui semble tenter de manipuler son public, mais qui, au final, paraßt se croire plus intelligent qu'il ne l'est réellement.
Cela dit, on peut reconnaĂźtre quelques moments intĂ©ressants dans la rĂ©alisation. Certaines scĂšnes, comme celle en voiture, tĂ©moignent d'une mise en scĂšne maĂźtrisĂ©e, mĂȘme si elle ne rĂ©invente rien. L'utilisation de la camĂ©ra, parfois efficace, ne parvient cependant pas Ă masquer les failles bĂ©antes d'un film qui souffre d'un cruel manque de rythme. L'intrigue s'Ă©tire en longueur, testant la patience du spectateur sans jamais parvenir Ă instaurer une vĂ©ritable tension.
Les incohĂ©rences s'accumulent tout au long du film, renforcĂ©es par des choix narratifs douteux qui nuisent Ă son propos; si tant est qu'il en ait un. On a l'impression d'assister Ă un projet qui se prend pour une Ćuvre rĂ©volutionnaire, mais qui n'atteint mĂȘme pas le niveau d'un divertissement de genre ou d'un film dĂ©libĂ©rĂ©ment nanardesque, oĂč l'on pourrait au moins s'amuser un peu.