Film vu dans mon enfance qui m'a marqué
L'histoire " la jalousie" bouleverse un couple et les sépare...
Par
le 1 déc. 2023
Dans ce film, tout rappelle Douglas Sirk. L'époque, le mélodrame, le fait que ça soit produit par Universal, la présence de Rock Hudson et George Sanders, le technicolor... mais manque de pot, le réalisateur, après avoir tout préparé, dut tourner à la place Écrit sur du vent , et laissa sa place à l'inconnu Jerry Hopper. Cependant, Sirk reste tout de même présent en tant que réalisateur officieux, s'occupant surtout des scènes avec George Sanders et du choix capital de l'actrice principale, Cornell Borchers.
Rock Hudson joue ici un chirurgien, qui a comme assistant un tout jeune Clint Eastwood (qu'on verra environ dix secondes), qui travaille en Allemagne, et tombe amoureux d'une jeune femme du pays. De cette union va naitre une fille : ils ont tout pour être heureux, sauf qu'ils ont des soucis d'argent, et que Hudson voit régulièrement disparaitre son épouse, il la suspecte d'une liaison avec un autre. Une dispute entre les deux va éclater, et la femme va s'absenter durant plusieurs jours, au point qu'il la croit morte. Il retourne donc en Amérique avec sa fille, et le temps passe jusqu'à ce que son épouse revienne dans sa vie, ayant fait de son côté sa vie avec un autre homme.
Je ne sais pas quels ont été les changements apportés par Jerry Hopper ou s'il a respecté les directives de Sirk, mais je trouve que là, les éléments du mélodrame sont peut-être un peu plus appuyés pour déclencher une émotion. Qui est là, surtout dans les scènes où va apparaitre la fille de Rock Hudson, âgée d'une dizaine d'années, où la confrontation entre guillemets avec Cornell Borchers, d'une grande sensibilité, est souvent bouleversante. Mais ce qui manque aussi dans ce film est tout le travail formel auquel Douglas Sirk nous habituera dans ses productions en Technicolor, là c'est une mise en scène très plate. Excepté un très beau plan où, surprenant à Berlin son épouse en train de faire la bise à un ami, la lumière plonge le regard de Rock Hudson dans le noir comme pour nous faire comprendre les pensées qui le traversent à ce moment-là.
Peut-être suis-je un peu trop sévère avec ce film, qui la couleur et le gout d'un Sirk mais qui n'en a pas vraiment son arôme, ce qui rend ses mélodrames uniques. Là, c'est l’œuvre d'un technicien (qui enquillait jusqu'à quatre films par an !), très correcte, j'ai pris du plaisir, mais sans non plus marquer.
Créée
le 4 oct. 2021
Critique lue 166 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Ne dites jamais adieu
L'histoire " la jalousie" bouleverse un couple et les sépare...
Par
le 1 déc. 2023
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9