Un concentré de déjà-vu mais efficace
Oliver Stone poursuit, avec ce long métrage de 2h20, son inlassable combat contre la guerre. En effet, après Platoon, il reprend les commandes d'un film qui se verra être une lourde critique de la guerre du Vietnam, en y montrant de nombreux paradoxes avec une certaine violence. D'ailleurs, Willem Dafoe, qu'on ne voit qu'une demi-heure, est aussi de la partie. Quant à Tom Cruise, il est comme d'habitude impeccable, bien qu'encore jeune acteur. Mais on peut comparer sa performance dans Né un 4 juillet avec celle de Vanilla Sky, pour ses multiples pétages de plombs et errances psychologiques. Comme beaucoup, je garde en tête la mise en scène assez immersive des années 50/60/70 tout le long du film. Outre quelques longueurs dans la deuxième moitié du film à mon goût, je trouve que le film nous fait vivre un voyage intéressant, avec l'évolution de point de vue de Ron Kovic (Tom Cruise) qui passe de bon patriote à militant pacifiste convaincu. Autres faits marquants; ce sont les scènes "dures" sur lesquelles Stone insiste pour montrer à quel point cette guerre était inhumaine. Je pense notamment à la mitraille de scènes violentes qui nous propulse, au premier tiers du film, dans la difficulté que va traverser le héros (premier choc psychologique lors d'une tuerie de civile, blessure physique qui lui fait frôler la mort, le prêtre qui lui dicte les dernières volontées à côtés des autres militaires agonisants, et surtout le chapitre où il est hospitalisé). Dans ce chapitre; Spoiler : A noter qu'à son retour, après ce chapitre, il reste patriote et convaincu d'avoir littéralement bien servi l'Amérique. Petit à petit, ses rencontres le feront changer d'avis, et lui feront rendre compte de la terriblement réalité sur laquelle Stone veut mettre l'accent : l'inutilité de la guerre. L'inutilité d'avoir été blessé, choqué, paralysé. Un film donc assez crue dans sa forme, mais qui Spoiler : Tout ceci est rendu d'autant plus émouvant que Né un 4 juillet est une histoire vraie, écrite par Ron Kovic.