Un film que je n'aurai jamais eu la patience de regarder seule sur mon écran 13 pouces. Malgré cela dans la salle de cinéma du haut de mes 20ans naifs j'ai réussit à me mettre dedans, à essayer de comprendre un suicidaire de 50 ans avec sa vie comme les autres.
L'homme d'expérience qui comprend la dureté de la vie, la souffrance d'être homme de ce monde, comme Bouddha a tendance à me déprimer, avec ce film on voit qu'il suffit à l'homme de se détacher de tout ce qui l'entoure pour trouver son "moi" et faire le vide physiquement, même si c'est tâche difficile, et mentalement. C'est ce qui est déprimant pour moi, de savoir qu'il faut oublier ce à quoi on se rattache quotidiennement pour fuir la vérité. C'est pourtant ce qui ravive cet homme et donnera un sens à ses envies humaines.
La poésie de ce film tient beaucoup dans l'apparition d'Endorphine, rappelant à cet homme la pointe d'Amour qui nous tient en vie. Si on Aime quelque chose, quelqu'un, on vit. Si plus rien n'a de goût, d'odeur, de sensations alors on peut s'avouer mort (lorsqu'il boit l'eau de la piscine en disant "je suis mort" il boit alors sans vie, mais tout est dans sa tête et encore des expériences l'attendent dans sa fin de vie).
L'achèvement du film est à la fois absurde et merveilleux "Le cri du sentiment est toujours absurde; mais il est sublime, parce qu'il est absurde." Baudelaire (cité dans les remerciements au début de film)
Ce film philosophique est lent, avec une voix off monotone, suicidaire, mais très beau, fait avec amour.