Après The Descendants il y a 3 ans, Alexander Payne revient avec un drame qui flirte avec la comédie.
Retour aux sources
Nebraska, nous raconte l'histoire d'un vieil homme qui est persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort, il cherche donc à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain, à pied puisqu'il ne peut plus conduire. Un de ses deux fils se décide finalement à l'emmener en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit. Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville perdue du Nebraska qui s'avère être le lieu où le père a grandi.
D'un puissant réalisme
Ce film nous montre la relation entre un père et son fils, sous forme de road movie avec une sorte de retour aux origines. Les illusions perdues, les espoirs vieillissent, l'hypocrisie des gens...etc tout y est, le sens du détail dont fait preuve le réalisateur est parfait, on voit apparaitre toutes les émotions imaginables, de l'amour à la haine, de la tendresse à l'amertume, de la compassion à la convoitise... Et tout cela est d'un réalisme parfait.
La crise est partout
Cette ville où ils atterrissent a un décor de ville fantôme, tout a l'air fermé et peu de personnes sont dans les rues, une ville en crise, ils le disent eux-même en disant que la seule chose à faire la-bas c'est boire.
Le choix du noir-et-blanc pour le film est spécial, cela ne plait pas forcément à tout le monde mais j'ai trouvé que cela créait une meilleur ambiance ou tout du moins cela aidait à créer l'ambiance.
Une bonne cuvée
Tous les personnages sont différents et parfaitement construit, ils ont chacun leurs caractères et le casting est génialissime. Bruce Dern qui joue le père que la vieillesse a rattrapé et qui n'a plus forcément toute sa tête, Will Forte qui joue le fils qui accompagne sont père en essayant de le comprendre et de l'aider nous avait pas habitué à un jeu d'acteur aussi bon, June Squibb qui joue la mère sera toujours la pour nous surprendre avec des répliques magnifiques, Bob Odenkirk notre chère Saul de Breaking Bad joue ici le fils aîné, Stacy Keach joue l'ami d'enfance qui ne pense qu'a profiter du personnage principal comme il la toujours fait, puis tous les autres acteurs aussi (je vais quand même pas tous les citer sinon j'ai pas fini) jouent parfaitement leurs rôles. Mention spéciale aux deux cousins qui sont splendides en mode cagoulé.
Un film qui est donc rempli d'émotion et d'un cruel réalisme.