Presque tous les ans nous avons le droit à une nouvelle adaptation (au minimum) de l’une des nouvelles d’H.P. Lovecraft. Des fois ça donne du bon, mais très souvent la tombe de l’écrivain est saccagée par des producteurs peu scrupuleux. Il y arrive même des fois que l’on ait le droit à de fabuleuses surprises comme ce fut le cas avec The Call of Cthulhu ou The Whisperer in Darkness, hélas ici nous baignons dans du Nu Image, et bien que la production ait relevé son niveau ses dernières années, l’étendue du massacre est difficilement quantifiable. On se demande pourquoi cette nouvelle a une nouvelle fois été utilisée puisque déjà adaptée en 1970, donnant quelque chose de très honnête. Et puis que vient faire ici Dean Stockwell, qui jouait déjà dans la précédente version, échangeant ici sa place de Wilbur contre celle du Docteur Armitage ? Aguicher les fans de l’acteur ? C’est fort possible, mais aussi très probablement flouer les connaisseurs qui étaient à la base rassurés de le voir à nouveau dans ce remake. Nous avons également Jeffrey Combs, car un film de Lovecraft sans Combs ça n’est juste pas possible, celui-ci étant devenu l’acteur iconique de la plupart des bobines estampillées HPL (Reanimator, From beyond…), jusqu’au point d’interpréter l’écrivain dans le sympathique Necronomicon.

Mais malgré tous ces artifices commerciaux et ce fan-service, la patte Nu Image se fait sans cesse ressentir, nous sommes dans un nanar pas drôle qui se prend vachement trop au sérieux. Effets-spéciaux ridicules et Jeffrey Combs parlant pendant toute la bobine en faisant une bouche en cul de poule font d’abord rire, mais la réalisation narcoléptique ne maintient pas le spectateur éveillé, ou difficilement, celui-ci étant sauvagement ennuyé par cette médiocrité exaspérante. Une chose pas vraiment surprenante car le tout est dirigé par Leigh Scott (qui en est aussi le scénariste et producteur), réalisateur travaillant souvent avec The Asylum, nous ayant servi des nanars franchement chiants comme Transmorphers ou Pirates of Treasure Island, avant de faire l’étonnamment pas trop mauvais Cyborg Conquest. Hélas lorsqu’il essaie de faire du sérieux il se viande et n’arrive pas à reproduire l’amusement que procurait Cyborg Conquest.
Necronomicon, Le Livre De Satan n’est donc même pas un nanar, c’est juste un navet qui ne vaut que l’on perde du temps à le regarder. Rien ne sauve la pellicule, les quelques points ridicules s’usant assez vite tant l’ensemble possède autant de rythme qu’un zombie façon George Romero. « Même la mort peut mourir », probablement parce qu’elle en a plein le cul de ces adaptations dégueulasses.
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le 29 août 2012

Modifiée

le 22 sept. 2012

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