C'est con à dire mais "Need for speed" semble presque anachronique tant l'adaptation cinématographique d'une oeuvre vidéoludique ne semble plus vraiment à la mode si l'on excepte les infâmes volets de "Resident evil" squattant nos écrans tous les trois ans. Et encore, ces derniers sont tellement éloignés du jeu que l'on ne parle même plus de transposition. Bref, on ne peut pas dire qu'on l'attendait vraiment ce film, qui aurait eu davantage sa place au ciné il y a dix ans.

Conspué par une bonne partie de la planète, par les gamers comme par ceux et celles n'ayant jamais tâté du joystick, "Need for speed" n'est pourtant pas SI catastrophique que ça, surtout si on le compare à un "Doom" ou un "Silent Hill 2" pour ne citer que ces deux-là. Nous sommes bien d'accord, le scénario parait avoir été rédigé sur une serviette en papier au cours d'un dîner d'affaire tant il ne raconte absolument rien, vague histoire de vengeance avec des scènes de poursuites pour meubler les deux putains d'heures de métrage.

Le casting, lui aussi, est transparent au possible (Aaron Paul n'a pas la carrure pour porter un film à lui seul, Dominic Cooper est mauvais comme un cochon, Imogen Poots est cosmiquement inutile et Michael Keaton rate superbement son comeback), tout comme les protagonistes, vides et interchangeables à l'infini. Le film de Scott Waugh est même moralement douteux, les héros mettant constamment la vie des autres en péril sans paraître s'en émouvoir le moins du monde.

Mais à côté de toutes ces tares, "Need for speed" est indéniablement bien foutu, bénéficiant d'une réalisation solide et de poursuites parfaitement captées, n'approchant certes pas la folie destructrice d'un "Fast and furious 5" mais qui font plaisir à voir dans leur petit côté old school, offrant ce qu'était infoutu capable de proposer un "Getaway" tout aussi con mais affreusement mal torché. Et bien qu'accessoire, la 3D est efficace et apporte un petit plus non négligeable.

D'une durée tout bonnement démesurée pour ce genre de péloche, "Need for speed" donne peut-être l'impression étrange d'être devant un remake de "Vanishing point" vide de sens mais reste une adaptation pas si honteuse que ça du hit d'EA.
Gand-Alf
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Oh la maiiiiin !, 365 days of magic... or not., DreamWorks. et 2014.

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le 17 oct. 2014

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Gand-Alf

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