Le film traite de 2 sujets, d’une part, l’organisation interne des détenus sous la coupe d’un chef, ici Nika, et d’autre part, une possibilité de réinsertion par le sport, ici le rugby. Ce dernier aspect fait penser à « La solitude du coureur de fond » (1962) de Tony Richardson (1928-1991) qui se déroule dans un centre d’éducation surveillée pour jeunes délinquants avec une course de fond avec d’autres jeunes « bien nés » comme objectif. La description du milieu carcéral et de son fonctionnement qui perdure, même après l’indépendance de la Géorgie (leadership d’un détenu, Nika, exécutant des ordres venant de l’extérieur mais qui peut être remis en cause par l’arrivée d’un autre, tolérance, brutalité et corruption de la part des gardiens) est amoindrie par la lenteur du récit et le manque de clarté concernant les personnages (Qui est qui ? Qui a fait quoi ? Citation unique des nombres relatifs négatifs dans un dialogue). Heureusement que Nika porte un survêtement Adidas pour pouvoir l’identifier rapidement ! Contrairement à d’autres comme Zuka ou Mate. Cela n’est vraiment vers la fin que le rythme apparait. On reste loin d’autres films se déroulant en prison [depuis « Le trou » (1960) de Jacques Becker) à « Cellule 211 » (2009) de Daniel Monzón, en passant par « Midnight Express » (1978) d’Alan Parker et « Un prophète » (2009) de Jacques Audiard].