Voir le film

Film d’horreur extrême à réserver à un public (très) averti, entre amateurisme et système D

Nekromantik (1987) (le titre est la contraction de nécrophile et romantique) narre l’histoire d’un homme qui travaille dans une société de « ramassage de corps » (chargée de nettoyer les scènes de crimes), ce qui lui permet de subtiliser des cadavres ou des morceaux de cadavres pour les ramener chez lui afin de se livrer à des actes sexuels.


Jörg Buttgereit prend visiblement un malin plaisir à mettre en scène un film d’horreur bien craspec et vomitif. Cadavres humains et d’animaux, mises à mort, scènes de nécrophilies et autres scènes de sexes viennent ponctuer ce petit film d’horreur de 70min, flirtant entre l’amateurisme et le système D.


Des passages plus ou moins WTF comme ce ménage à trois où la femme de notre héros tente de faire l’amour à un macchabée et n’a d’autre choix que de recourir à l’installation d’une tuyauterie en guise de phallus pour pouvoir chevaucher son cadavre… Quant à son mari, à force de prendre trop de plaisir avec la chair putride, ce dernier n’est plus en mesure d’avoir le moindre rapport sexuel avec une personne humaine (comme en témoigne la scène avec la prostituée).


Sans parler de la scène du suicide où se dernier obtient un orgasme au moment même où il se poignarde…


Le film est précédé d’une réputation sulfureuse & interdit dans de nombreux pays (ça vous étonne ?) et doit faire face à une absence flagrante de moyen. L’image est terne et granuleuse, les effets sont cheap, les acteurs cabotinent et la musique s’avère être en total décalage avec l’action (une douce et mélodieuse musique au piano ! en pleine orgie nécrophilique).


Vous l’aurez compris, ce film d’horreur extrême est à réserver à un public (très) averti, une histoire d’amour comme on en voit rarement (fort heureusement). On peut se réjouir que le film ne dure que 70min car il s’avère rapidement assez ennuyant, en dehors de son étalage d’images nauséabondes et de cruautés (gratuites) envers les animaux, il n’y a pas grande chose à sauver, si ce n’est de choquer purement et simplement. A noter enfin que le film ouvre en grand les portes à une suite, sobrement intitulée Nekromantik 2 (1991).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste ☣ Films vus pendant la pandémie de Covid19 / Coronavirus ☢

Créée

le 31 déc. 2020

Critique lue 714 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 714 fois

1

D'autres avis sur Nekromantik

Nekromantik
johell
9

Nekromantik

Incroyable film que ce NEKROMANTIK. De le redécouvrir en salle lui donne une aura encore plus sulfureuse qu'en VHS, le grain de l'image géante ajoutant encore plus au sentiment nauséeux qui assaille...

le 8 déc. 2010

11 j'aime

1

Nekromantik
Fry3000
2

Critique de Nekromantik par Wykydtron IV

Etant donné la réputation de Nekromantik, ça fait longtemps que je devais le voir. Le titre et l'affiche en eux-mêmes étaient très charmants aussi, mais je me méfiais de ce type de film underground,...

le 9 juin 2015

8 j'aime

8

Nekromantik
damdouss
4

Du gore teuton fauché

Découvert ce film dans l'édition blu ray qu'Arrow a édité outre manche. Tous les commentaires sur ce film me laissait imaginer un film nauséeux à souhait mais certains ont du monter des rumeurs en...

le 9 mai 2018

6 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25