De Pablo Larraín, j'avais apprécié "No", film sur la campagne électorale du référendum par lequel le peuple chilien avait dit "non" à Pinochet.
Dans ce nouveau film, le réalisateur évoque à nouveau l'histoire de son pays. Nous sommes en 1948, et le poète Pablo Neruda est alors sénateur communiste dans son pays, lorsque le président Videla interdit le parti communiste, et lance une vague d'arrestations.
Neruda, qui jouit de son statut de poète mondialement reconnu, aimé du peuple, hésite : fuir ou ne pas fuir, se cacher ou pas ? Veut-on vraiment l'arrêter, ou simplement le poursuivre ? Est-il vraiment en danger ? Le gouvernement ne serait-il pas plus embarrassé s'il le détenait, plutôt que de continuer à le chercher ? Un seul policier, interprété par Gael Garcia Bernal, semble être à ses trousses, et arrive toujours avec une longueur de retard, pour trouver un livre que Neruda laisse pour lui à chaque nouveau départ. Mais ce policier existe-t-il vraiment ? Ou est-ce une création de l'imagination de Neruda ?
Vraiment, ce film est étrange. C'est tout sauf un biopic ! C'est une succession de scènes décrivant "Neruda aux pissotières du Sénat", "Neruda à une fête costumée", "Neruda au bordel", "Neruda fuit vers Valparaiso", "Neruda passe les Andes" ... Il y a des choses très drôles, de nombreuses scènes sont très réussies, cassant l'image stéréotypée qu'on peut avoir du "poète politique", mais je me suis quand même un peu ennuyée. Un problème de rythme ?