Cette critique regroupe les trois films.
Initial D est ce qu'on pourrait appeler un shonen de course automobile, où un jeune homme affronte d'autres concurrents dans une course de descente située au Mont Akina, du moins pour la première série. Car c'est un manga qui a duré très longtemps, de 1995 à 2013, il a été publié en français, et il y a eu une série animée qu'on a pu voir en dvd, ainsi que sur la chaine AB Moteurs.
Même pour moi qui ne connais rien aux courses de descentes, la série était palpitante, avec toujours cet esprit shonen où le garçon, Takumi, battait tout le monde avec une voiture plus faible mais dont la maitrise au volant, ainsi que la prise à la corde des virages, en faisait le meilleur. Et tout cela parce qu'il livrait à l'origine du tofu, et que, pour le livrer le plus vite possible, son père mettait un gobelet rempli d'eau dans la voiture qu'il ne devait pas renverser dans les virages !
J'avais suivi les trois premières séries en dvd, ça me passionnait à l'époque, j'ai vu le film live réalisé par les réalisateurs d'Infernal affairs, et j'ai ensuite lâché, jusqu'à la découverte toute récente d'une trilogie de films, réalisés entre 2014 et 2016, qui reprennent une version condensée de la première série. Car il faut dire que chacun d'entre eux est très court, une heure, et ça va à l'essentiel, peut-même trop rapidement pour qui ne connait ni la série, ni le manga. Mais on retrouve le dynamisme des courses, tout en ayant respecté le dessin de Shūichi Shigeno (l'auteur), avec un effet de vrombissement lorsque les voitures commencent à être en surrégime, ou lors des dérapages. La vision de ces trois films m'a rappelé de bons souvenirs, mais ils ont un grave défaut, qui est celui de la musique. Le succès de la série Initial D vient aussi en partie du générique signé M.O.V.E., ainsi que de la bande-son, composée d'eurobeat, qui faisait fureur au Japon au début des années 2000, et qui apportait une pêche incroyable aux courses. Là, c'est rock standard, passe-partout, qui nuit beaucoup, et qui font que les courses manquent de patate.
Je suis bien conscient que, dans cette critique, il y a un côté madeleine de Proust, et que si je devais conseiller quelqu'un de voir Initial D, je lui dirais de voir d'abord la série.