On reprend les mêmes et on recommence, mais en moins bien...
Vu l’immense succès du premier opus aux Pays-Bas, il était assez logique de voir débouler cette suite peu de temps après. Même casting, même recette, même bande annonce accrocheuse annonçant une fois de plus un joyeux bordel sans nom, New Kids Nitro avait tout pour accrocher autant que son ainé. Pourtant, après un court visionnage de 1h15, le constat est là : la sauce prend beaucoup moins et on est bien en dessous de ce que nous avait offert New Kids Turbo. Disons que, passé la surprise du premier volet, on sait déjà à quoi s’attendre et forcément même si on a ce qu’on est venu chercher, l’ensemble parait un peu plus fade et facile.
Le film joue toujours la carte de la surenchère dans le politiquement incorrect et le mauvais goût, se permettant même lors de certaines scènes d’aller encore plus loin que son grand frère comme avec cette éjaculation faciale ou le gangbang filmé en mode sextape avec une femme enceinte. Mais on retrouve bien trop de choses qu’on a déjà vu dans le premier film et les réalisateurs en sont tout à fait conscients étant donné qu’ils le disent eux même lors d’une petite scénette. On a à nouveau droit aux gags avec des handicapés, au chien qui se fait défoncer, aux voitures sorties de nulle part et qui renversent quelqu’un au moment où on s’y attend le plus (ben oui quoi, on a vu le premier film), la même choses pour ceux qui se prennent des headshots, aux innombrables « Kutt ! » et autres « Homo ! », au flic un peu débile, aux politiciens incompétents, ou encore aux enfants qui s’en prennent plein la poire lors d’une scène dans une piscine bien crétine à souhait.
Pourtant, New Kids Nitro arrive tout de même à retenir notre attention. Les réalisateurs ont du se dire que, quitte à partir dans le n’importe quoi, pourquoi ne pas ajouter des zombies à notre film ? C’est vrai quoi, après tout, le zombie est à la mode depuis quelques années et ce même aux Pays-Bas (le film Kill Dead Zombie chroniqué ICI). Et heureusement que ces zombies sont là d’ailleurs, même si essentiellement présents dans les 20 dernières minutes, car ils sont à l’origine des meilleures scènes et gags.
Ils sont amenés via une idée bien à l’image du film, c’est à dire débile, avec trois vaches qui ont léchés un météorite extraterrestre et qui se sont mises à produire du lait, contaminé donc, en quantité industrielle, transformant tout un village en macchabées ambulants. Plusieurs scènes mémorables donc, dont une ou le personnage principal, Richard, pour aller chercher sa mère au milieu des morts vivants, rentre en mode berserk, se met à poil, et commence à balancer des gros coups de poing sur tout ce qui lui passe sous la main, décrochant au passage les têtes de tout ce qu’il castagne, le tout sur fond de musique épique d’actionner hollywoodien, ralentis à l’appui. Absolument génial. Saluons également l’idée du train de déportation rempli de zombies, complètement stupide et irrespectueuse mais ô combien bien trouvée et surtout bien amenée.
C’est vraiment dommage que le film n’amène de la nouveauté réellement que dans ses dernières minutes car on prend vraiment plaisir à retrouver notre bande de joyeux beaufs débilos. On espère juste que si troisième opus il y a, il saura assez se renouveler pour être au moins aussi fun que le premier film. Quoi qu’il en soit, New Kids Nitro se regarde tout de même sans difficulté, permet de se reposer le cerveau pendant 1h15, et c’est déjà pas si mal.