New York 1997, le film d'anticipation de John Carpenter (The Thing, Christine ...) nous emmène dans un Manhattan transformé en prison isolée sans garde ni loi. Air Force One, l'avion présidentielle, y est dérouté et c'est à Snake Plissken (Kurt Russel), un condamné à perpetuité sur l'île, que reviens la mission d'aller sauver le président des mains du Duc, le chef de la prison (Issac Hayes). De la statue de la liberté au World Trade Center en passant par la Bibliothèque Municipale de New York, accompagnez donc ce badass au bandeau à travers un New York sombre et dangereux ...
Carpenter présente donc ici un film qu'on peut qualifier de film de science fiction. Le New York présenté est donc rempli de condamnés à perpétuité livrés à eux-mêmes et dirigés (où en tout cas dominés) par le Duc. Les Etats Unis, en guerre apparemment contre les russes (ce qui parait logique puisque le film date de 1981), sont présentés comme un pays répressif au système carcéral sans pitié et sans considération pour la vie humaine. Dès le début du film on ressent cette noirceur (d'ailleurs le premier rayon de soleil pointe le bout du nez au milieu du film) et plus on avance avec le (anti?)héros plus Carpenter renvoi sa réalité de la nature de l'Homme au spectateur (combats à mort, violence, échange et vente de femmes etc...).
Cet atmosphère pesant et dérangeant est induit par une lumière très peu présente pendant le film avec des décors d'un New York sale, plein de graffitis, de débris et de carcasses de voitures. On peut ajouter la bande-son, très prenante, signée Carpenter lui même et Alan Howarth (qu'on retrouve dans la série de film Halloween) et des costumes en complète adéquation avec le thème du film.
Bien que l'action prédomine largement sur le dialogue dans ce film, le personnage de Plissken reste exprissif dans sa determination à sauver le président, bien que sa motivation soit plus individuelle que patriotique. C'est d'ailleurs le point du film qui pourrait faire qu'on caractérise ce personnage de anti-héro, il accepte la mission pour éviter la prison et une fois sur l'île, il sauve le président pour sauver sa propre vie (d'ailleurs il va finalement faire passer son point de vue clairement à la fin du film ...). Le scénario qui Nick Castle (Hook) écrit avec Carpenter est assez haletant, suivi de course poursuite et de bagarres et il permet au spectateur de ressentir le temps qui file comme Snake voit son timing défiler au fur et à mesure qu'il progresse sur l'île.
New York 1997 est donc pour moi un film assez sombre et prenant où le personnage principal fait figure d'anti héros attachant.