Lancé trois ans après un Paris je t'aime dont je n'ai plus de souvenirs, New York, Love you est censé être une célébration à la ville la plus connue des États-Unis, sous forme de 11 sketchs, assurés par autant de réalisateurs. Et comme le titre l'indique, ces histoires tournent toutes autour de l'amour, qu'il soit filial, sensuel, sexuel, fusionnel...
La particularité est que ces 11 sketches ne sont pas introduits, et sont donc comme une histoire unique ; il faut attendre le générique de fin pour savoir qui a réalisé quoi. On y aperçoit des noms comme Natalie Portman, Allen Hugues, Yvan Attal, Shunji Iwai, Fatih Akin, Brett Ratner ou encore Mira Nair. Bref, pas tant que réalisateurs typés New York comme peuvent l'être Martin Scorsese ou bien entendu Woody Allen.
Cependant, on devine facilement, aux changements de tons, qu'on assiste à chaque fois à une histoire différente, avec une tonne d'acteurs connus, mais ce que je reproche à ce film, ce n'est pas une absence d'unité, mais que ça ne parle quasiment pas de New-York, ce qui est un comble !
Au moins dans Paris je t'aime, il y avait une histoire par arrondissement, ça sonnait carte postale, et n'hésitait pas à utiliser des clichés. Et là aussi, même si c'est moins nombreux, c'est souvent triste, avec même un suicide, mais pas à cause de l'amour, mais parce que la personne se sait malade.
De toutes ces histoires, pas passionnantes, j'en retiendrais deux ; la première, signée Allen Hugues, où un homme et une femme veulent se revoir après une nuit passée ensemble, tout en se remémorant les sensations vécues, où les passages semblent très sensoriels. Sur ces quelques minutes, on voit très bien l'attraction se faire des deux côtés.
Quant à la deuxième, réalisée par Joshua Marston, elle raconte une ballade en ville de deux personnes âgées, Cloris Leachman et Eli Wallach, le deuxième marchant difficilement à cause de problèmes à la hanche et se déplaçant lentement avec sa canne. La ballade va être houleuse, la femme rouspétant sans arrêt que son mari ne lève pas assez la jambe, jusqu'à un très bel arrêt à Brighton Island où, sans un mot, elle va poser la tête l'épaule de l'homme qu'elle aime par-dessus tout, en dépit des problèmes qu'ils doivent franchir. C'est d'une grande simplicité, et cela montre comment vivre dans une telle mégalopole pour des gens du 4eme qui ne vivent pas forcément à la même vitesse.
Pris séparément, ces deux sketchs valent le détour, mais pour le reste, on cherche encore New-York dans tout ça ; même pas une petite chanson de Frank Sinatra...