New York, I love you respire le melting pot de la grosse pomme dès l’énonciation des différents réalisateurs qui ont pris la caméra pour ce long métrage, hommage à cette ville qui fascine et inspire de part le monde. Et c'est à travers des histoires d'amour naissantes sous différentes formes que l'on se promène, au gré des rencontres parfois drôles, tristes, sensuelles ou touchantes dans les rues de la ville qui ne dort jamais. Si l'ensemble est inégal et que tous les courts métrages ne se valent pas, la plupart sont réussis et certains, absolument sublimes. En ce qui me concerne, celui m'ayant le plus marqué est sans hésitation l'épisode de la chambre d'hôtel avec Shia Lebeouf. Transpirant une détresse sous le manteau partagée par les deux personnages et contrastant magnifiquement avec la plénitude qui émane de cette lumière saturée dans laquelle baigne la pièce, l'hommage a Anthony Minghella n'en était que plus fort quand j'ai découvert, lors du générique de fin, qu'il en était le scénariste. A côté de ça, que ce soit Hayden Christensen, Shu Qi, Ethan Hawke ou Christina Ricci, John Hurt, James Caan ou Chris Cooper, le casting de rêve n'est que du bonus et tous les acteurs participent à cet hommage où même des réalisateurs moins réputés pour leur finesse tel que Brett Ratner, arrivent à viser juste. Et malgré les disparités, les différences de ton de chacun qui pouvaient faire partir l'ensemble dans tous les sens, New York, I love you reste une oeuvre assez homogène. Même si je ne l'ai pas fait dans l'ordre, il ne me reste plus qu'à voir Paris, je t'aime, exercice de style similaire mais qui, si il a autant de qualité, ne devrait pas me déplaire.