The Ultimate Warrior : Yul Brynner, le sauveur providentiel de New-York

La prestation de Yul Brynner dans Mondwest de Crichton et, le fait qu'il était mentionné, de temps en temps, dans les articles Mad Movies tournant autour des films (post-)apocalyptiques m'ont donné l'envie de le découvrir. Ensuite, le DVD est resté des mois et des mois sur mon étagère en attendant que je le visionne.

Puis, en voulant compléter ma liste Watching Challenge 2019, j’ai constaté la date à laquelle se déroule le film : en 2012. Il remplissait une condition pour y entrer : cela devait se passer avant 2019. Maintenant que vous connaissez les raisons m'ayant poussé à le voir, j'en reviens au film proprement dit.

The Ultimate Warrior est un film apocalyptique à tout petit budget (800000$) avec des décors minimalistes. La majeure partie a du étre reversée aux acteurs principaux (Yul Brynner, Max Van Sidow, William Smith) quand on découvre la qualité globale du long métrage. Pour moi, la surprise a été de découvrir les débuts de Stephen McHattie (Pontypool, Haunter de Vincenzo Natali) en la personne de Robert.

Côté scénario, un groupe de personnes essaie de survivre, au réchauffement climatique de la planète, en trouvant des moyens pour cultiver des légumes afin de continuer à se nourrir et obtenir des graines pour les générations futures. Un homme providentiel ayant les traits de Yul vient se présenter devant leur QG, en restant immobile et torse nu (étonnante caractérisation du personnage en quelques secondes), pour les sortir d’une situation inconfortable.

L’intrigue, cousue de fil blanc, est surtout un prétexte proposant quelques combats effectués à coups de poing, de couteau et de torche, bien placés. Ils n’ont rien d’extraordinaire en comparaison avec les autres réalisations de Robert Clouse (Opération Dragon, Le jeu de la mort). Les enjeux dramatiques sont tellement peu soulignés qu'ils deviennent secondaires (Ex : la survie des enfants). Un comble pour un tel genre !

Bien sûr, il y a une critique de l’espèce humaine mais elle est loin d’égaler la puissance de Soleil Vert de Fleischer,sorti 2 an plus tôt. Le film vieilli assez mal, même si la violence est bien retranscrite dans certaines scènes, notamment dans le combat final avec William Smith. La conclusion est peu marquante pour le spectateur actuel car il n’y a pas de véritable de fin.

Il s’agit d’une curiosité mise en scène de Robert Clouse s’essayant au genre de la science-fiction avec beaucoup moins de succès que ses films d’arts martiaux. Je trouve qu’il a eu raison de rester dans son genre de prédilection.

A l’époque, il a eu un certain impact sur le public américain entraînant la création de groupes semi-religieux (Les Armaggedonistes), assurant que la fin du monde telle décrite dans le film était proche. Certains de ces groupes se lancèrent dans des démarches scientifiques pour créer une semence pouvant produire suffisamment de nourriture pour sauver l’humanité.

Aujourd'hui, il reste d’actualité mais cinématographiquement il s'agit d'un parent pauvre de la science fiction apocalyptique.
A réserver aux inconditionnels de Yul Brynner, Max Van Sidow, William Smith et de séries B, seulement.