Voyage à travers New-York mais surtout à travers l'intimité d'Akerman. On entend cette jeune fille pleine d'espoir, de rêve qui nous montre l'amour de sa mère. On découvre avec elle cette grande ville. On est là-bas, on observe, on s'évade grâce aux magnifiques plans -fixes ou non - d'un naturel fou.
On aurait pu se sentir de trop lors de cette conversation - épistolaire - entre la mère et sa fille, mais non, la réalisatrice arrive encore une fois à nous captiver. Ce qu'on entend n'est pas exceptionnel, ce ne sont que les lettres écrites par la maman, racontant le quotidien de la famille. Mais bien sûr Akerman les lit d'une manière spéciale ; on ressent la difficulté qu'était ce voyage : la tristesse de la mère, le petit appartement dans lequel la jeune fille vit, son boulot dans un restaurant, partir vers un pays inconnu, apprendre l'anglais, ...
Oui, ce film d’expérimentation est assez basique, des lectures de lettres et des plans fixes : ça ne semble pas captivant. Mais là est le génie de la cinéaste, avec quelque chose de simple, elle nous fait ressentir tellement.