"Ni Juge ni Soumise" peut se targuer d'avoir été confectionné par une partie de l'équipe de Strip Tease, émission ayant marqué le paysage audiovisuel Belge par son originalité, son ton décalé, son franc parler (ou plutôt celui de ses protagonistes), bref une claque qui a marqué des générations entières.
Il n'en faut pas plus pour m'inciter à aller voir le film me réjouissant d'avance de retrouver la touche Strip tease pour 1H30 de nostalgie. Cette touche, dès les 1eres secondes du documentaire, on peut dire qu'on la retrouve. C'est cash, ça pique Anne Gruwez colle parfaitement au genre de personnage fantasque et décalé qu'on a envie de suivre des années durant tant dans sa vie professionnelle que personnelle.
Ce qui m'a dérangé passé le 1er tiers du film, c'est la concordance que l'on peut rapidement faire entre les cas traités par la juge d'instruction. Pour la quasi entièreté de ceux-ci (mis à la part le meurtre à vrai dire), on assiste à des affaires où les accusés sont d'origine étrangère en particulier maghrébine. A croire que ce sont les seuls auteurs de délits du pays. On pointe clairement du doigt la religion musulmane durant tout le film, source de départ en Syrie, de violences conjugales et pire, d'infanticide.
Un documentaire bourré de stéréotypes qui ne fera qu'attiser plus de ressentiment dans un contexte actuel déjà pas très propice à l'ouverture culturelle. Un documentaire dangereux.